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Bob Jungels, champion du Luxembourg par K.-O. : « C’est mon style »


Bob Jungels n'a pas fait de détail pour décrocher un 4e titre national sur route, hier à Remerschen. Auteur d'un numéro en solitaire, le coureur de Quick-Step a tout écrasé et relégué ses rivaux à plus de 9 minutes. (photo Julien Garroy)

Seul en tête pour les 75 derniers kilomètres, Bob Jungels a tué rapidement le suspense pour remporter son quatrième titre national en ligne, dimanche à Remerschen. Il revient sur son exploit, car c’en fut un manifeste de s’imposer de cette manière.

Alex Kirsch, Ben Gastauer et Ivan Centrone, titré chez les espoirs, eurent beau se relayer, ils n’ont pu que constater la supériorité manifeste de Bob Jungels.

Le Quotidien : Vous avez donné l’impression de faire un chrono de 75  kilomètres…

Bob Jungels  : C’est vrai. J’ai vu que la forme était bonne. J’ai compris dès les premiers tours que les autres avaient du mal dans la bosse. Avec le vent, il y avait pas mal de similitudes avec les conditions de chrono. Je sais très bien que je suis en bonne forme. Avec le chrono de mercredi, je savais que j’avais réalisé une bonne prestation (NDLR  : Il avait été battu de six secondes par Jempy Drucker). Mes watts étaient bons, à peu près les mêmes qu’au Giro. Jempy était très, très fort.

Étiez-vous animé d’un esprit de revanche par rapport à ça?

Je voulais gagner, je veux toujours gagner… J’ai pris ma chance, c’était loin. Des fois, il faut tenter.

Reconnaissez-vous qu’il s’agit d’une sorte d’exploit, surtout si on écoute vos adversaires, Alex Kirsch et Ben Gastauer qui se sont relayés?

J’ai pris mon rythme, je me suis mis sur le guidon, comme sur le chrono. Je ne pouvais pas voir mes watts, ça ne marchait pas. Des fois, c’est bien de ne pas regarder. Et juste rouler. J’étais en bonne forme. Je me sens très frais après la pause qui a suivi le Giro. Je suis super content.

On s’aperçoit que ce maillot, vous ne voulez pas le lâcher…

Quand le matin, j’ai vu ma valise avec tous les maillots de champion dedans, cela m’a fait quelque chose. Bien sûr que je veux gagner. Si c’est le championnat de Luxembourg, mais pas seulement. N’importe quelle course, on est là pour gagner. Pour moi, c’est toujours un grand honneur de représenter le pays. Et pour les spectateurs, c’est plus facile de me reconnaître dans le peloton avec ce maillot sur le dos.

Votre démonstration est si impressionnante qu’avec un peu de mauvaise foi on pourrait presque vous accuser de tuer la course, non?

Moi, je n’avais pas trop d’écart pendant la course, donc je n’ai pas relâché. J’ai bien réussi et je reconnais que c’est un grand numéro. C’est mon style, depuis chez les juniors j’ai souvent remporté des courses comme ça. Seulement à Bergame (NDLR  : dans la 15 e étape du Giro), je me suis imposé au sprint. Je sais que j’ai franchi un grand pas avec toute la préparation du Giro et ma participation à cette épreuve. J’espère bien continuer avec bientôt un stage, le Tour de Pologne, la Vuelta, les Mondiaux et le Tour de Lombardie.

Justement, pour la Vuelta, vous aurez quel rôle?

Pour le général, nous aurons David De La Cruz, qui avait terminé septième l’an passé, alors je prendrai la course comme une préparation pour les Mondiaux. Je viserai des étapes. On va avoir une bonne équipe. Je me sens tranquille pour le début de la deuxième partie de la saison.

On s’aperçoit également que vous êtes encore plus affûté que sur le Giro…

C’est une bonne question. J’ai déjà entendu ça, mais je n’ai pas revu de balance depuis la fin du Giro (il rit) . Je n’ai pas débranché, même en vacances. C’est important pour la saison prochaine. J’ai vu dans le Giro que je dois encore travailler certaines choses dans l’optique des grands tours. Si on voit Dumoulin, il est encore plus affûté que moi. Mais je crois que ça vient aussi avec les années et avec les grands tours. On continue à travailler. Je veille à ne pas perdre de la puissance mais un peu de graisse.

Denis Bastien

Classement Élites avec contrat, élites sans contrat et espoirs

Alex Kirsch et Ben Gastauer n'ont pu que constater les dégâts face à un Bob Jungels tout simplement au-dessus du lot, dimanche. (photo J.Garroy)

Alex Kirsch et Ben Gastauer n’ont pu que constater les dégâts face à un Bob Jungels tout simplement au-dessus du lot, dimanche. (photo J.Garroy)

1. Bob Jungels (Quick-Step Floors) les 8 tours (155,44  km) en 3 h 49’14 » ; 2. Alex Kirsch (WB Veranclassic Aqua Protect) à 9’11 »; 3. Ben Gastauer (AG2R-La Mondiale) mt; 4. Ivan Centrone (CCI Differdange-Losch) 9’30 » (1 er espoir); 5. Tom Thill (CCI Differdange-Losch) 18’24 »; 6. Tim Diederich (Muselbikes ASBL) 19’58 » (1 er élite sans contrat); 7. Jan Petelin (CCI Differdange-Losch) 21’00 »; 8. Tom Wirtgen (Leopard Pro Cycling) mt; 9. Pit Schlechter (Leopard Pro Cycling) 21’51 »; 10. Michel Ries (UC Dippach);

11. Maxime Weyrich (VV Tooltime Préizerdaul); 12. Larry Valvasori (CCI Differdange-Losch); 13.  Sandro Dostert (UC Dippach) tmt; 14. Lex Reichling (VV Tooltime Preizerdaul) 21’55 »; 15. Alec Lang (VV Tooltime Préizerdaul) 29’22 »; 16. Philippe Herman (LC Tétange); 17. Luc Wirtgen (Leopard Pro Cycling) tmt; 18. Raphaël Schweitzer (VV Tooltime Préizerdaul) 29’25 »; 19. Charly Petelin UC Dippach); 20.  Mike Diener (CCI Differdange-Losch) tmt;

21. Jérôme Ewen (Team Snooze) 30’48 »; 22. Joé Wengler (LG Alzingen) 34’58 »; 23. Patrick Mersch (LG Bertrange); 24. Scott Thiltges (LG Alzingen); 25. Gusty Bausch (Velosfrenn Gusty Bruch); 26. Pol Weisgerber (LG Bertrange); 27. Sebastian Einsle (CT Toproad Roeserbann); 28. Ben Philippe (VV Tooltime Préizerdaul) tmt.

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