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Bob Bertemes est prêt pour les championnats d’Europe de Glasgow


«Il faut prendre ce championnat comme un meeting normal», déclare Bob Bertemes, qui ne veut pas trop se mettre la pression. (Photo Marcel Nickels)

[CHAMPIONNATS D’EUROPE INDOOR À GLASGOW, 1er-3 mars] Bob Bertemes aura trois tentatives pour se hisser en finale au poids, samedi soir.

Vous détenez la troisième performance européenne au poids derrière David Storl et Tomas Stanek. Qu’est-ce que cela représente pour vous?

Bob Bertemes : Ça donne évidemment beaucoup de confiance de faire partie des trois meilleurs lanceurs en Europe. Il ne faut surtout pas s’arrêter là, il faut continuer à travailler. C’est quand même quelque chose de se dire qu’on peut lancer avec ce qu’il y a de mieux.

Le fait d’avoir effectué un grand nombre de meetings vous a permis de côtoyer de très bons lanceurs en Europe.

Oui, c’était un peu le plan cet hiver. On voulait entrer dans de très bons meetings et lancer tout simplement avec les meilleurs. Sinon on n’a pas trop l’occasion de les voir, mis à part dans des grands championnats. Et puis, le fait de lancer plus loin que la concurrence, ça donne un super sentiment et beaucoup de confiance. Après, tu te dis que tout est possible!

Ce sera votre troisième championnat d’Europe en salle après Prague (2015) et Belgrade (2017). Quels souvenirs gardez-vous de ces compétitions?

À Prague, j’étais vraiment surpris d’aller aussi bien (NDLR : 5e de la finale). À Belgrade, c’était totalement le contraire (éliminé lors des qualifications). Je me suis mis trop de pression. À Glasgow, je vais y aller plus sereinement et surtout prendre du plaisir. Je ferai de mon mieux et on verra bien ce que ça va donner.

Surtout que les attentes sont grandes après votre saison hivernale très réussie jusqu’à présent.

Oui, évidemment qu’il y en a, mais j’essaye de ne pas trop y prêter attention. J’en ai discuté avec mon coach et on ne s’est pas dit qu’il fallait lancer telle ou telle performance lors d’un meeting. À Prague, par exemple, j’y suis allé en faisant ce que je savais faire. Et ça s’est bien passé! Cela a été différent à Belgrade, car je me disais qu’il fallait que je fasse ci et ça. Vendredi, il faudra rester tranquille un peu comme l’été dernier ou cet hiver.

Vendredi matin, tout commence d’abord par les qualifications. Éprouvez-vous une certaine appréhension par rapport à ce rendez-vous?

Oui, je connais bien cet exercice (il rit). On avait fait des meetings l’année dernière où il fallait être présent dès le départ. Pour être parmi les finalistes à Glasgow, il faudra lancer loin, sinon on ne passe pas. On a bien travaillé cet aspect-là. Tous les lancers seront importants et il faudra tout donner.

Au vu de vos performances, on vous attend en finale. N’est-ce pas une pression en plus?

Non, je ne pense pas. J’ai très bien lancé cet hiver. Après avoir lancé 21,03m, les attentes sont là, ça fait partie du jeu. Maintenant j’espère aussi répondre présent, sans trop me prendre la tête. Il faudra essayer de faire comme si c’était un meeting normal.

Vous êtes monté en puissance jusqu’à vos 21,03m à Potsdam. Finalement, n’êtes-vous pas en forme trop tôt?

La saison a été préparée de telle manière que je sois prêt le jour J. J’ai fait quelques meetings et cette semaine je me suis encore bien entraîné. Je serai au pic de ma forme à Glasgow. En tout cas, ce que je peux dire, c’est que tout se déroule comme on le voulait. Pour moi, cet hiver a été parfait, puisque je ne me suis pas blessé et cela donne un sentiment de sérénité. Je ne peux vraiment pas me plaindre pour le moment. Quand le plan se déroule comme tu le veux, c’est quand même beau.

Quel est votre grand objectif à Glasgow?

L’objectif est de me qualifier pour la finale et puis après il faudra voir comme cela va se passer. Il s’agira d’être meilleur que les autres.

Un podium est-il envisageable?

Si je lance très bien et que les autres pas, alors pourquoi pas. J’essaye de ne pas penser à tout cela. Si je me prends trop la tête, je risque de perdre de l’énergie. Comme je l’ai déjà dit, il faut prendre ce championnat comme un meeting normal. Si tu arrives avec beaucoup d’ambitions et que ça ne fonctionne pas, tu auras l’impression d’être complètement détruit.

Entretien avec notre correspondant Matthieu Bebon