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Bob Adam : « Il faut aller de l’avant » (Interview)


La reprise en N1 s’annonce tonitruante avec un double week-end. Un week-end capital pour le Sparta de Bob Adam. Sauf miracle, le Sparta ne disputera pas les play-offs. Le coach, arrivé cette saison, fait le point sur la situation à trois journées de la fin d’une saison régulière à oublier.

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Si le Sparta doit aller en play-downs, « ce ne sera pas la fin du monde. Il faudra travailler pour rester au sein de l’élite », relativise le coach, Bob Adam. (Photos : Julien Garroy/Jeff Lahr)

> Comment allez-vous ?

Bob Adam : Moi ? Je vais très bien. Je suis en bonne santé.

> Et comment va le Sparta ?

Ce qui est sûr, c’est que les résultats ne sont pas là et que le Sparta n’est pas à sa place. Mais il y a des raisons qui expliquent que nous ne sommes que septièmes au classement et pas un peu mieux. Je sais ce qu’on doit faire, ce qu’on fait à l’entraînement. Il y a des matches qu’on n’aurait pas dû perdre mais on les a perdus à cause d’un peu de malchance parfois ou par notre propre faute également. Avec deux ou trois victoires de plus, on n’aurait pas cette discussion. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes en demi-finale de Coupe, c’est une sacrée motivation !

> Vous dites que vous connaissez les raisons. Quelles sont-elles ?

Déjà, l’équipe est différente de celle de l’an passé et des trois dernières années. Elle est moins forte. Ensuite, il ne faut pas oublier que nous avons deux joueurs sur le flanc. Julien Hublart a toujours des problèmes avec son dos et il est en train de voir s’il y a un moyen qu’il joue encore avec nous cette saison. Et puis avec Frank Wiseler, on a un joueur bourré de talent qui, quand il est à 100%, peut faire des merveilles. Malheureusement, sa santé ne lui permet pas d’être au top. Il souffre beaucoup du genou et en plus, son nouveau travail ne lui permet pas de s’entraîner autant qu’il le faudrait.

> Quid des Américains ?

On a eu la malchance avec Steffeck, qui nous a caché une blessure qui l’a beaucoup diminué. Beasley n’était pas non plus au top au début si bien qu’on s’est retrouvés avec deux Américains qui n’étaient jamais bons en même temps. Et lors des trois derniers matches de l’année dernière, je crois qu’en trois matches, Steffeck a à peine inscrit 15 points au total. Alors qu’on gagne un match et qu’on perd de neuf points face aux Pikes et de quatre contre Etzella…

> Finalement, vous avez décidé de vous séparer de Steffeck ?

Quand il avait été blessé et que Gill était arrivé, j’avais plutôt dans l’idée de me séparer de Beasley, si Gill était performant. J’ai parlé aux deux joueurs mais Gill était hors de forme. Et Steffeck est revenu dans de meilleures dispositions si bien qu’on a décidé de continuer comme on était jusqu’à Noël. Là, on avait le temps de prendre une décision. Beasley est un bagarreur, il se jette sur tous les ballons et a bien réagi. Quant à Keith, on a décidé de le remplacer par Troy Gottselig.

> Que pouvez-vous nous dire à son sujet ?

Pas grand-chose, j’invite tout le monde à venir le voir. Je peux juste dire que c’est un intérieur, très costaud et très rapide. Un très bon joueur, très intelligent qui, d’après ce que j’ai vu à l’entraînement, nous fera beaucoup de bien. Il est arrivé dès le 29 décembre, ce qui nous a laissé le temps de bien travailler et de bien l’intégrer à l’équipe.

> Que pensez-vous de la prestation de vos joueurs luxembourgeois ?

Dans l’ensemble, je suis très satisfait du groupe. Les Luxembourgeois se sont améliorés, Patrick Arbaut réalise de superbes performances, Dean Gindt a très bien réagi après quelques choses dont je n’étais pas satisfait. Et puis Thierry Abdiu est une très bonne surprise. J’ai beaucoup parlé avec lui, il se donne à fond et maintenant il est devenu un de mes meilleurs joueurs.

> La situation est compliquée. Pensez-vous que vous pouvez encore jouer les play-offs ?

On ne va pas se le cacher, la chance existe mais elle est très très petite. Encore une fois, si on avait gagné deux ou trois matches de plus, ça changerait la donne. Mais cela ne sert à rien de regarder en arrière. La situation est ce qu’elle est et il faut faire avec.

> Si vous devez aller en play-downs…

Ce ne sera pas la fin du monde. Il faudra travailler pour rester au sein de l’élite. On sait que ce ne sera pas facile mais j’ai des joueurs de qualité. Je connais mon équipe et sa mentalité. On sait qu’avec Hublart et Wiseler, on serait largement en play-offs mais même sans eux, on fait de bonnes choses. On est une bonne équipe. Et je suis sûr que la chance va tourner. Si on doit aller en play-downs, on reviendra plus forts pour tenter d’aller en play-offs la saison prochaine. Regardez la Résidence ou Etzella, ce qui s’est passé, ça peut arriver à tout le monde. Maintenant, ça ne sert à rien de se plaindre, il faut aller de l’avant.

De notre journaliste Romain Haas

 

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