Accueil | Sport national | Bis repetita pour Monique Olivier

Bis repetita pour Monique Olivier


Deux courses, deux records nationaux : débuts parfaits pour Monique Olivier ! (Photo : Julien Garroy)

Comme la veille, la Luxembourgeoise a amélioré son record national. Après le 400 m nage libre, place au 1500 m nage libre!

Monique Olivier réussit une entrée fracassante dans ces championnats du monde. Deuxième record national pour elle en deux courses! De son côté, Pit Brandenburger, qui effectuait ses grands débuts, n’est pas parvenu à battre son record personnel.

Évidemment, elle ne boxe pas dans la même catégorie que l’incroyable Américaine Katie Ledecky, qui a amélioré son propre record du monde de la spécialité (15’27″71) sur le 1 500 m nage libre. Il n’empêche qu’à son niveau, Monique Olivier réussit une entrée en matière remarquable dans ces championnats du monde.

Après avoir amélioré son record national sur le 400 m nage libre lors de la première journée, la jeune femme a réitéré sa performance sur le 1 500 m nage libre, bouclé en 16’43″21, soit 2″19 de mieux que sa précédente marque (16’45″40), qui datait du mois de mai dernier, à Nancy : «Je ne savais pas comment les autres filles allaient nager, donc je me suis concentrée sur moi. J’ai démarré un peu plus tranquille pour être sûre de pouvoir conserver un rythme constant tout au long de la course. Ce que j’ai fait», se réjouit-elle. Une course, de son propre aveu : «Plus difficile que je ne l’attendais. Et à la fin, j’étais surprise de voir que mon temps était meilleur de plus de deux secondes. Donc, j’étais très contente», conclut-elle.

Cette performance lui permet en tout cas de se classer 19e sur 25 participantes. Et c’est justement cela qui intéresse Christophe Audot, l’entraîneur du SL, où s’entraîne Monique Olivier à longueur d’année : «Je trouve qu’elle a très bien géré ses deux courses. Dans les deux cas, elle ne s’effondre pas dans la fin de course, bien au contraire. C’est un signe de maîtrise dans un contexte difficile. Je ne suis pas surpris. Elle nage à son niveau et je suis autant satisfait des chronos que des places. Elle fait 19e sur le 1 500 m, 25e sur le 400 m nage libre, cela témoigne aussi de ses progrès sur le plan international. Auparavant, seuls Raphaël (Stacchiotti) et Laurent (Carnol) étaient dans ces eaux», confie le technicien.

En deux courses, en tout cas, Monique Olivier a signé deux records nationaux. On ne peut pas lui en demander beaucoup plus. En véritable stakhanoviste, l’ancienne Sud-Africaine sera une nouvelle fois sur le pont, aujourd’hui, avec le 200 m nage libre.

Brandenburger un peu déçu

C’est d’ailleurs sur cette même distance que s’alignait l’autre Luxembourgeois en lice lors de cette deuxième journée des Mondiaux. Et pour sa grande première chez les seniors en championnat du monde, Pit Brandenburger n’a pas vraiment fait d’étincelles. Alors qu’il visait un meilleur temps, il a dû se contenter d’un peu moins bien (1’52″12 contre 1’51″89). La faute à une seconde partie de course beaucoup moins bonne que la première : «Le début était bien. Ingolf (NDLR : Bender, l’entraîneur national) m’a même dit que le premier 50 m était parfait et que le deuxième était top. En revanche, le quatrième, où je reviens habituellement très fort, était trop lent. Je pense même que c’était un des plus lents que j’ai jamais nagé (28″98).»

Le jeune homme de 19 ans tire donc un bilan mitigé de cette grande première : «Je m’attendais à mieux. Je ne suis pas satisfait car je sais que je pouvais aller plus vite.»

Pour lui, les Mondiaux en individuel sont désormais terminés. Il va pouvoir encourager ses compatriotes en attendant qu’on fasse à nouveau appel à lui à l’occasion des relais, samedi et dimanche.

Aujourd’hui, ils seront encore deux en lice. Outre Monique Olivier, qui enchaîne avec une troisième course de suite, Laurent Carnol sera de retour dans le bassin de Kazan. Après un 100 m très prometteur, où il avait frôlé son record national, le brasseur va tenter de battre sa marque de référence sur le 50 m (28″41). Ce serait un bon moyen de se mettre en confiance avant le grand rendez-vous du 200 m, jeudi.

Romain Haas