Marcelo Bielsa, qui conteste son licenciement pour faute grave et réclame plus de 18 millions d’euros au Losc, a été condamné lundi par le tribunal de commerce de Lille à verser à son ancien club 300 000 euros de dommages et intérêts pour le caractère abusif de l’assignation en justice.
Le camp de l’ex-entraîneur argentin de Lille, qui réclame 12,9 millions d’euros correspondant aux salaires restant dus et environ 5 millions supplémentaires au titre du préjudice subi, espérait que le tribunal de commerce déclare le club nordiste en cessation de paiement, ce qui aurait entraîné l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.
Le club voyait dans la saisine de la juridiction commerciale un moyen pour Marcelo Bielsa de faire « pression » sur le Losc, en vue d’obtenir ensuite du Conseil des prud’hommes une indemnisation à la hauteur de ses exigences. Mais « El Loco » a été débouté de l’intégralité de ses demandes. Le tribunal de commerce a même réprimé ce qu’il a appelé « un abus de droit à assigner en justice ».
Le bras de fer entre les deux parties a débuté fin novembre avec le limogeage d’ « El Loco », en raison des mauvais résultats qui ont plongé les Dogues dans une situation sportive catastrophique.
Le club nordiste racheté par Gérard Lopez l’an dernier, qui voulait éviter de verser à l’Argentin les importantes indemnités de licenciement, a alors entamé une procédure de licenciement pour faute grave. L’ancien entraîneur de Marseille ou de l’Athletic Bilbao, réputé très pointilleux quant aux questions contractuelles, n’a pas tardé à contre-attaquer en cherchant à obtenir la résiliation de son contrat « aux torts exclusifs du Losc ».
La bataille judiciaire doit se poursuivre le 13 mars devant le Conseil des prud’hommes de Lille, devant lequel Bielsa conteste le bien-fondé de son licenciement.
Le Quotidien/AFP