REPRISE EN BGL Ligue (J-7) Dans leur nouveau maillot écoresponsable, les Nordistes, un peu moins sous le feu des projecteurs que l’an passé, veulent faire des étincelles.
Le 8 août, Wiltz s’élancera dans le championnat avec son nouveau maillot entièrement recyclé – une première au pays – avec l’idée de donner l’exemple à toute la BGL Ligue en se mettant au vert. C’est anecdotique pour le sportif et l’heure n’est pas à parler de la planète pour le staff technique.
Dan Huet s’est très clairement fait comprendre dans le courant de la saison dernière : marre, plus que marre même, de lire, d’entendre, de penser que le FC Wiltz peut et doit se mêler à la course à l’Europe.
À bien écouter le technicien nordiste, cela a essaimé des certitudes très nocives dans l’esprit de ses joueurs. Ces derniers y ont peut-être oublié qu’ils avaient finalement un effectif assez restreint, qui manquait de profondeur, pour son retour parmi l’élite. Le come-back au plus haut niveau du duo Ibrahimovic – Osmanovic avait parasité la réflexion.
Aujourd’hui, il n’y a plus l’attraction de la nouveauté et on parle moins de Wiltz, alors que paradoxalement, il est sans doute bien plus fort. Huet ne s’en plaindra pas, il préfère se mettre la pression lui-même plutôt que de la voir débarquer par l’intermédiaire des médias.
«On a fait un très bon recrutement, assez remarquable, oui, assume Huet, à une semaine de la reprise. On s’est renforcés en largeur de groupe et en qualité à tous les postes.» La grosse prise de l’été s’appelant Mathieu Cornet (vainqueur de la Coupe de Belgique 2019 avec Malines), qui va enfin venir apporter un peu de soutien numérique au souvent trop seul Sanel Ibrahimovic, en pointe.
Faljic va-t-il les reconnaître?
Puisqu’on en parle, «Ibra» a annoncé à ses dirigeants que cette saison serait sa dernière. Il pèse 140 buts en 246 matches de DN, c’est une époque qui s’achèvera avec son arrêt, mais d’ici là, Dan Huet est persuadé qu’il sera encore le modèle absolu sur lequel devra se caler le fighting spirit wiltzois si le club veut faire de grandes choses.
Parce que c’est «Ibra», parce que c’est dans son sillage que le club nordiste sera électrique et remplira son objectif de faire un petit peu mieux qu’en mai dernier, ce qui sous-entend entrer dans le top 6.
Avec Cornet qui entre dans l’équation, devant, cela ne sera pas impossible : «Désormais, on peut envisager un système à deux attaquants puisqu’on a même trois pointes avec Da Rocha. Avant, ce n’était même pas possible, se félicite Huet. On a gagné en flexibilité.»
Depuis quelques saisons, Wiltz gagne régulièrement en tout. Et c’est le retour d’un ancien capitaine de la maison, Haris Faljic, qui va permettre de le mesurer. Parti pour Useldange en tant qu’élément jadis incontournable, il va revenir dans la peau d’un simple joueur de complément qui permet de mesurer le chemin parcouru par son club, en son absence.
Le parallèle intéresse Huet : «Deux images ont changé. La nôtre et celle du joueur. Nos chemins s’étaient séparés et on est contents de le retrouver. Il est devenu un homme raisonnable avec un caractère et une mentalité irréprochables. Il a changé. C’est bien pour le club et pour lui.» Motivé et raisonnable. C’est Wiltz.
Julien Mollereau