[13e JOURNÉE] Roland Vrabec, le coach du Progrès, s’offre un premier bilan demi-parcours avant un match dimanche contre le leader Pétange ultra-important.
Est-ce curieux d’avoir réalisé une aussi bonne première moitié de saison et de ne pas être leader ?
Roland Vrabec : Non, parce qu’on a pris 27 points sur 36. C’est « O. K. », mais il y avait de la place pour faire mieux et Pétange, lui, l’a fait. Il est parvenu à gagner là où nous avons fait match nul. Mais être deuxième aujourd’hui, ça me va. Ce n’est pas maintenant qu’il faut être premier.
Vous ne seriez pas plus proches des 36 points si vous n’aviez pas perdu quelques joueurs ayant signé pro en début d’année et cumulé par mal de petits pépins ?
Je pense, oui ! En plus, nous, par rapport à Pétange, on a joué six matches de plus et commencé quelques semaines plus tôt aussi. On a abattu beaucoup de travail, cela fait quand même six mois qu’on est ensemble. Mais pour revenir à la question, oui, avec Tim Hall et Marvins Martins, on aurait eu plus d’options et cela nous aurait permis de mettre plus de pression sur les joueurs présents. Parce que oui, on a eu plein de petites blessures. Rien de grave, mais dans cette première partie de saison, des joueurs savaient d’avance qu’ils joueraient. Comment leur mettre la pression en tant que coach ? Mais bon, on a quand même fait du bon boulot.
Il vous faut absolument recruter des défenseurs cet hiver ou pourriez-vous vous en passer ?
Non, on doit faire quelque chose et on va le faire. La situation nous a montré qu’on ne peut pas seulement jouer avec quatre ou cinq défenseurs dans l’effectif. Il nous en faut au moins un de plus, peut-être deux, même avec le retour de Yann Matias.
Le week-end dernier, Thomas Gilgemann, votre directeur sportif, a évoqué comme ça, en passant, le nom de Chris Philipps…
Je ne saurais vous dire à 100 %. Il n’est pas satisfait dans son club, il cherche un nouveau challenge mais je ne sais pas s’il veut se relancer au Luxembourg. Ce serait peut-être une bonne chose pour lui de venir jouer ici six mois et de chercher quelque chose en été. On va attendre de voir ce qui se passe.
Vous n’avez pas peur de perdre d’autres joueurs cet hiver ? Un De Almeida, un Skenderovic ?
Je ne pense pas non. On a déjà parlé avec eux, on leur a rappelé qu’ils ont des contrats et qu’on veut gagner un titre, que ce soit celui de champion ou la Coupe. Bref, on a quelque chose à accomplir et on a besoin de ces deux joueurs pour le faire. S’ils partent, ce sera cet été.
Revenons au match de ce week-end. Pétange vous a-t-il surpris sur cette première partie de saison ?
Je les ai vus deux fois en live et un peu plus en vidéo. C’est une équipe qui a de la qualité partout. Ils ont 14/15 bons joueurs et ils ont fait de belles choses, alors j’imagine que leur confiance en eux est très élevée. Je pense qu’ils vont vouloir aller chercher le titre et ils ont ce qu’il faut pour durer en deuxième partie de saison.
Vous avez inscrit 19 buts ces cinq derniers matches en même temps. Vous êtes de retour aux affaires ?
Oui, on a eu une très courte période sans marquer, mais on s’est créé des opportunités. Mais voilà, on marque de nouveau. Mieux : avant, c’était surtout Emmanuel Françoise qui marquait. Maintenant, Shala et Tekiela s’y mettent et c’est très important.
Vous êtes moins lisibles ?
Vous savez, même si vous êtes lisibles, cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas difficiles à contrer. Ce n’est pas que vous savez ce que l’autre équipe va faire que tu peux bien défendre.
Ils pourraient être tentés de jouer long
Vous allez aussi devoir défendre contre le Titus. Pensez-vous que Carlos Fangueiro, qui avait voulu exploiter les espaces dans le dos des défenseurs de la Jeunesse, le week-end passé, pourrait vous remettre Soladio plutôt que le titulaire habituel en pointe, Mokrani ?
Non. Je pense que ce sera Mokrani. Parce qu’il marque beaucoup. Soladio, je pense que c’était juste une option pour la Jeunesse. Pas contre nous. J’ai cru comprendre que leur terrain n’était pas bon et ils pourraient être tentés, parfois, de jouer long. Donc Mokrani.
Et qui allez-vous installer en face d’Artur Abreu ?
Il est ailier gauche et on a plusieurs options au poste d’arrière droit. Mais je ne m’intéresse pas trop particulièrement à cette question. Je cherche surtout des solutions globales.
Comment voyez-vous ce match ? Une chance de revenir à 1 point ou un risque de se retrouver à 7 pts ?
Non, non, c’est toujours une chance, jamais un risque. Et c’est ce qu’on va faire dimanche : aller chercher de quoi revenir à 1 point.
Entretien avec Julien Mollereau