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[BGL Ligue] Vincent Peugnet : de la Jeunesse au FC Metz ?


Vincent Peugnet, le nouveau défenseur central de la Jeunesse, affiche de solides qualités techniques (Photo : Luis Mangorrinha)

Vincent Peugnet, le nouveau défenseur central de la Jeunesse, aspire à jouer en Ligue 1 la saison prochaine, avec le FC Metz. La DN doit l’y aider. Et pourquoi pas ?

«Un jour, il évoluera en Ligue 1 avec le FC Metz et nous, on sera très fiers de l’avoir eu à la Jeunesse.» Noël Tosi s’est fié à son directeur sportif, Pascal Molinari, et il ne le regrette pas : dans un début d’année extrêmement poussif, tous les supporters de la Jeunesse ont remarqué son nouveau défenseur central débarqué du FC Metz, solide, doué de la tête, leader visiblement né et doté d’une sacrée patte gauche. «Il a tout pour lui», assure Tosi.

C’est pourtant parce qu’il n’a pas encore tout ce qu’il faut que Vincent Peugnet, 22 ans, a décidé de dire oui à la Jeunesse quand elle est venue le démarcher, cet hiver. «Il y avait meilleur que moi dans l’effectif pro et j’en avais marre de passer mon temps en réserve», consent le garçon qui a sauvé la Vieille Dame dimanche, contre Rodange, lui offrant dans les arrêts de jeu sa première victoire de l’année, la première en DN depuis le 29 septembre en un déplacement à Mondorf.

En janvier, quand il accepte le challenge du maintien en BGL Ligue, les Grenats sont relégables et très loin de donner des garanties de temps de jeu à des joueurs d’appoint (dont il fait partie).

Forcément, avec Bronn et Boye dans les pattes…

Il lui faudrait en outre un coup de chance, c’est-à-dire une blessure de l’un des défenseurs centraux, des gars extrêmement performants comme Dylan Bronn ou John Boye par exemple. «J’ai fait le choix du temps de jeu et des garanties, dans un championnat physiquement supérieur au National 3. Il fallait que je parte», assume Peugnet.

Après onze ans sur l’île Saint-Symphorien, le voilà à la Frontière, à mettre en pratique ce qu’on lui a appris toute son adolescence et en post-formation : «Mon coach en réserve de Metz me disait récemment qu’en tant que défenseur, on n’a pas le choix, on doit guider, montrer la voie, être un meneur.» «Il est pourtant calme, tout en retenue et en discrétion. Ça pourrait être le frère de Milos Todorovic», sourit pourtant Pascal Molinari, pas peu fier de sa découverte.

La Ligue 1 est-elle au bout de ce prêt de six mois, à évoluer à un étage plus élevé que la N3 française alors que la réserve messine est en train, elle, de jouer la montée à l’étage du dessus? Est-ce aussi simple que le plan de carrière improvisé par ce garçon qui a visiblement la tête sur les épaules?

Laurent Agouazi, ancien milieu de terrain grenat, passé au RFCU et qui a œuvré au contact de Peugnet chez les espoirs messins, a sa réponse : «C’est un bon joueur, très travailleur, avec de grosses capacités athlétiques. Et puis un défenseur gaucher, c’est rare. Là, c’est très bien pour sa construction en tant qu’homme. À Metz, il était dans un cocon. On le verra différemment quand il va revenir.»

Seulement, tout dépendra des prochains mois, de ce qu’il va montrer avec la Vieille Dame, de l’autre côté de la frontière. Pour l’heure, c’est un sans-faute. «Les gars sont contents, il les guide bien», relate Tosi, qui aimerait élargir la palette de sa pépite «parce que s’il doit un jour jouer sur un côté, il lui faudra juste compenser avec de plus petits appuis au démarrage, mais il pourrait aussi le faire!»

Peugnet, qui en plus frappe les coups francs, comme Johannes Steinbach, avec qui il forme une surprenante charnière de tireurs de phases arrêtées, a un but. La Ligue 1. Qu’il vise bien!

Julien Mollereau