Differdange s’est longtemps contenté contre un Mondercange toujours bloqué, du minimum syndical pour se rassurer un petit peu avant l’arrivée d’un nouveau coach. Un peu seulement, car on le sent encore fébrile.
Dans l’un de ces matches de la peur qui ne devrait pas concerner un club de l’envergure de Differdange, la première période a été à sens unique. Avec plusieurs opportunités pour les locaux de prendre le large, mais leur manque d’efficacité du moment les a empêchés de le prendre. Simoes qui bénéficie d’un bon appel de Castro pour fixer tranquillement la charnière? Il rase la lucarne (6e). Trani servi à l’entrée de la surface? Même résultat (28e). Le slalom de Franzoni enchaîné avec un bon ballon enveloppé du gauche, à destination du petit filet opposé? Il se heurte à une belle parade à l’horizontale de Da Silva (43e).
Ah si Konté n’avait pas voulu si bien faire…
Heureusement dans tout ça, pour les hommes de l’intérimaire Helder Dias, que Mondercange commettra une petite boulette fatale : en repli pour empêcher Simoes de conclure, Konté évite le pire mais veut, en plus, empêcher le ballon de sortir en corner, le dégageant maladroitement vers Lempereur, le long de la ligne de touche. Le centre du revenant est parfait et la tête de Medina sous la barre (1-0, 23e).
Le hic, c’est que Differdange a ensuite joué avec le feu. Parce que la tête de De Castro, seul au deuxième poteau, est passée au-dessus parce que l’avant-centre était en déséquilibre complet (55e), et parce qu’il a été incapable de mener jusqu’au bout un contre à quatre contre trois pour une mauvaise passe de Trani (64e). Dans cet intervalle, Mondercange a commencé à participer un peu plus à une après-midi dont il était jusqu’alors relativement absent, menant des raids, commençant à se rapprocher de la surface. Et même de forcer Cappa à une parade décisive, en extension, sur un plat du pied de Konté (85e).
Oui, la fébrilité a gagné le FCD03, mais elle ne lui a pas coûté de point. Et il a même donné au score des allures un peu plus logiques en fin de match quand Trani a passé un petit pointu sous le ventre de Da Silva sur un service de Tokpa (2-0, 90+2). Ça change…
Julien Mollereau