Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La Vieille dame a mené, puis été menée… avant de repasser devant. Et de se faire rejoindre dans les arrêts de jeu (3-3).
C’est surtout au moral, que cela aurait fait du bien pour les hommes de Jeff Strasser, enfin (un peu) réalistes. Et au classement que cela aurait fait du mal au Fola, quand même distancé dans sa course à la première place.
La première occasion de la partie est monumentale. Servi long dans son couloir droit, Fortes réalise un geste fou : il passe un sombrero à Ouassiero qui est alors au contact, que le ballon va sortir en touche et qu’il est lui-même dos au jeu. Ce petit bijou du Portugais est suivi d’une conduite de balle ratée au moment de pénétrer dans la surface mais Maazou traîne par là et met le plat du pied. Des six mètres, il tape la barre de Cabral de plein fouet (14e).
L’action a le don de rafraîchir un Fola qui n’adressera son premier tir du match qu’à la 24e. Sur une belle action mais une tentative bien trop écrasée de Diallo. Et ce n’est pas illogique si la Jeunesse finit par ouvrir le score sur un très bon ballon de Fortes, qui voit Nouvier isolé de l’autre côté du terrain, à l’entrée de la surface et dont le tir tendu ne laisse aucune chance à Cabral, petit côté (1-0, 27e).
La fin de première période est folle
La Vieille dame ne va pas jouir longtemps de son avance. Sur une remise malicieuse en retrait de Diallo, en appui, Boutrif se retrouve seul pour servir impeccablement Pimentel à l’entrée de la surface. L’international enroule parfaitement à mi-hauteur et trompe Sommer, même si le portier parvient à pousser suffisamment fort pour toucher le ballon (1-1, 36e).
Et il ne faudra que 120 secondes au club doyen pour retourner ce match comme une chaussette. Avec un contre initié par Almada. Avec un corner arraché par Diallo. Avec une remise de la tête de Klein au second poteau qui sème le désordre devant le but, juste devant la ligne et avec Dragovic qui surgit pour pousser au fond (1-2, 38e). Un gros coup sur la tête des Bianconeiri? Pas dans ce match un peu dingue : juste avant la pause, Moreira de Sousa gagne le ballon à l’épaule devant Diallo, aux trente mètres et décide de se remettre sur son pied droit. De 22 bons mètres, sa tentative tendue longe le poteau de Cabral et fait 2-2 (44e).
Maazou redevient efficace… ou presque
C’est le Fola qui recommence le plus fort au retour des vestiaires, grâce à Ouassiero, qui fait l’amour à deux adversaires côté gauche et centre parfaitement. Mais plein axe, aux six mètres, Boutrif et Freire trouvent le moyen de se gêner (54e). Ce ne sera pas la dernière opportunité de cette deuxième mi-temps pour un Fola minimaliste mais la volée de Pimentel, sublime des vingt mètres, passe une poignée de centimètres au-dessus (76e).
La Jeunesse fera presque tout le reste du jeu mais longtemps avec la même approximation. Maazou se fait reprendre par un super Ouassiero, seul devant Cabral (63e). Puis le portier du Fola est vigilant sur un plat du pied de Fortes à angle fermé (67e). Il y aura aussi un centre complètement raté de Klica alors qu’avec un peu d’application, cela aurait balle de but pour Bernard (68e). Ce dernier expédiera ensuite une volée dans les nuages (69e).
Il faudra un Maazou redevenu brièvement lucide devant le but pour qu’il trompe Cabral de la tête sur un amour de centre de Klica (3-2, 77e) mais qui ratera la balle de match seul face au but (88e). Piuis un Sommer exceptionnel pour contrecarrer une dernière tête de près, signée Caron (87e). Fin du chassé-croisé? Non, Mustafic contrôle un centre de L. Correia et enchaîne avec un tir cadré magistral (3-3, 90+2).
Julien Mollereau
