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[BGL Ligue] Tarek Nouidra : «J’étais en burn-out de foot»


Il y a encore du noir et du blanc dans le maillot de Tarek Nouidra. (Photo : mélanie maps)

BGL LIGUE (15e JOURNÉE, MATCH EN RETARD) La Jeunesse reprend dimanche à Rosport avec le «vieux» Tarek Nouidra, qui revient aux affaires alors qu’on n’y croyait plus.

Son arrivée à la Frontière, durant le mercato hivernal, a été une petite surprise, car le joueur de 36 ans aux 274 matches de DN dans cinq clubs différents (Progrès, Mondorf, RFCU, Hostert, Mondercange), semblait avoir tourné la page pour de bon. Le voilà de retour après un an et deux mois loin de la Division nationale, avec une sacrée mission.

On ne vous a plus vu depuis novembre 2022 sur un terrain. Vous avez 36 ans. Alors physiquement, comment cela va-t-il ?

Tarek Nouidra : Bah, vous connaissez la musique pendant les reprises! Quand j’ai quitté Mondercange, j’ai vraiment coupé le foot. J’étais en burn-out de foot. Je voulais me mettre à la course mais finalement, je me suis mis à la boxe. J’y allais avec un copain. Et c’est très cardio, vous n’avez pas idée. Mais après, le foot m’a manqué. Alors, j’ai fini par reprendre à Hagondange, en R2 avec plein d’anciens de DN : Natanelli, Guerra, Adler… Mais bon, c’était pour le plaisir. On ne va pas se mentir : il y a une énorme différence d’investissement entre ce niveau et la BGL Ligue. La différence de niveau, tu la vois. Mais j’ai encore les jambes. Je vais moins vite qu’à 20 ans mais le cardio, la VMA, restent. Je reste devant les jeunes aux exercices! En fait, je travaille même pour ça : pour être devant eux.

D’où ressortez-vous donc ?

Je connais Arnaud Bordi, qui recherchait précisément mon profil dans l’entrejeu. Il voulait de l’expérience et un gros volume. Il m’a dit : « Viens à l’entraînement et si tu es encore en jambes…« . Pas besoin de test : je sais que je le suis, en jambes. Après, j’aurais pu revenir en été mais ma licence était toujours à Mondercange et je n’avais pas forcément envie d’y retourner, même si je connais bien leur coach, Samy Smaïli.

Le Victoria a les valeurs qu’il nous faut

Quel genre de groupe avez-vous découvert, psychologiquement parlant, par rapport à la situation qui est la sienne ?

Oh vous savez, je les connais presque tous les Larrière, Lapierre, Almeida, Deidda… Des années que je joue contre eux. C’est un groupe de qualité! De très grande qualité comme j’en ai rarement vu depuis que j’ai commencé au Luxembourg. Mais quand ça ne prend pas, ça ne prend pas… Cela se joue à rien. Mais en tout cas, je n’ai pas l’impression qu’ils soient dans le trou. Je n’ai vu personne tête baissée pendant la reprise. Et leur qualité, pour moi, elle ne fait aucun doute. Bon, après, je n’ai pas vu le moral des gens autour, j’étais concentré sur autre chose. Mais on a un staff sérieux et cohérent.

L’objectif, dimanche, c’est de sortir d’emblée de la zone rouge, puisque la Jeunesse, 15e et avant-dernière, peut même remonter à la 10e place en cas de victoire par plus de deux buts d’écart ?

Ah oui, il faut sortir tout de suite de cette zone rouge. C’est un match à six points et tant mieux si c’est contre Rosport. Moi, j’aime bien le Camping. C’est convivial, il y a toujours du monde et ce sera un match d’hommes. Le Victoria a dans son attirail exactement les valeurs guerrières qu’il nous faudra justement dans cette deuxième partie de saison. Donc tant mieux.

Quelle est la nature du danger pour la Vieille Dame ?

Il ne faudra pas se reposer sur le fait de dire que nous sommes la Jeunesse et que ça se passera bien. Il faut aller au charbon et vite remettre les pendules à l’heure.