[BGL Ligue] Swift : objectif 100 buts et… gros parcours européen

Hesperange n’a pas attendu longtemps avant de penser à la suite.

Dix secondes. C’est à peu près le temps que Mehdi Terki, capitaine hesperangeois, a tenu avant de parler d’autre chose que du titre. Comme si c’était une évidence depuis longtemps acquise et que dans ce club (dont il n’est toujours pas sûr de faire partie la saison prochaine puisqu’il arrive en fin de contrat et n’a pas encore été reçu par Flavio Becca), il fallait déjà vite passer à autre chose sous peine de s’encroûter. «L’objectif du titre, on l’a rempli haut la main. Mais on est presque à 100 buts et c’est devenu un objectif!».

Son coach, Pascal Carzaniga, est venu là-dessus tout aussi vite et naturellement. Comme s’il en fallait toujours plus et qu’un premier titre pour le club, 33 ans ans après avoir conquis la Coupe, n’était pas assez : «À dix minutes du coup de sifflet final, quand j’ai appris le score de Rosport, oui, je me suis dit que ça devrait être ça le dernier défi de la saison et ce n’est pas gagné, même s’il ne manque que trois buts pour y arriver : chaque match a sa logique.»

Certes, mais la logique de chaque match du Swift, ces derniers temps, est invariable et cette attaque vient de planter 21 buts sur ses quatre derniers matches de championnat. C’est monumental. Alors certes, le nouveau champion finira sa saison par un choc contre le Progrès, qui ne lui donne aucune garantie, mais on serait la Jeunesse, on s’inquiéterait quand même un petit peu. «Après tout, rigole Kevin Malget, on a la paire d’attaquants la plus prolifique d’Europe!»

Rayan Philippe, qui vient donc de rallier les 30 buts en saison, autant que Dominik Stolz, qui le suit de près avec 28 réalisations, ont donc un objectif commun assez dingue vers lequel porter leur équipe. Mais ils ont été nombreux à voir déjà bien plus loin, depuis Weidingen : l’Europe. «L’objectif, là, c’est d’aller en poules», balance sans ménagement Malget, son enfant dans les bras. «On va être très attentif au tirage», apaise Fernand Laroche, président vieux sage.

Mais ses joueurs ont tous déjà le regard tourné vers l’été et ce premier tour de Ligue des champions qui pourrait permettre de leur ouvrir en grand les portes d’une campagne à la hauteur de celle, dingue, qu’avait réalisée le F91 la saison passée, échouant aux portes de la phase de groupes. Et là, c’est Terki, qui lance un message : «Il faudrait que les dirigeants ne minimisent surtout pas ce qu’on a fait cette année et qu’ils cherchent à garder cette équipe ensemble. Puisque l’objectif, effectivement, ce sont les poules. Flavio Becca l’a déjà fait avec le F91, alors pourquoi pas avec le Swift?»