Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Éparpillée par le Swift le week-end dernier (1-5) pour la première de Vitor Pereira, l’arrière-garde de l’UNA sera privée de trois tauliers contre Käerjeng, dimanche lors de la 2e journée de BGL Ligue.
Il serait tout à fait naturel pour une équipe qui vient d’en prendre cinq, comme Strassen, de vouloir rapidement se rassurer sur le plan défensif, même si c’était contre le Swift (1-5) et qu’il faut donc un peu relativiser la portée de cette valise – d’autres y passeront aussi.
Avant de recevoir Käerjeng pour un match déjà tout sauf anodin, dans la mesure où les deux clubs ont perdu lors de la 1re journée, que l’UNA encourt le risque de commencer sa saison par deux défaites à la maison et que chaque point comptera dans l’opération maintien de l’UNK, la chose doit d’autant plus préoccuper un Vitor Pereira en pleine construction de son Strassen que les nouveaux coachs, d’ordinaire, s’attellent justement en priorité à cet aspect, comme on pose les fondations d’une maison et l’on en bâtit les murs avant de songer aux peintures.
Mais comment faire quand votre arrière-garde est décimée à 60 % ? Dimanche, à Jean-Wirtz, le technicien portugais, adepte d’une défense à cinq (trois axiaux plus deux pistons), ou trois selon que son équipe soit en phase défensive ou offensive, sera privé de trois de ses cinq titulaires présumés : Alen Agovic, suspendu, à droite, et Gautier Bernardelli et le capitaine Denis Agovic dans l’axe, respectivement blessés au dos (contusion) depuis dimanche dernier et au genou, de plus longue date.
Avec un ado à droite ?
En l’occurrence ses trois éléments les plus expérimentés dans ce secteur, qui a déjà perdu très gros en la matière, 687 matches de BGL Ligue très exactement, cet été avec les départs de Tom Schnell (382), parti à la retraite (et désormais préparateur physique du Fola), et de Tom Siebenaler (305), parti… à Käerjeng.
À lui seul, Denis Agovic (qui connaîtra les résultats de son IRM lundi) facture 199 rencontres dans l’élite, son cousin Alen (105) et Bernardelli (87) en pèsent 192 à eux deux et dans les deux cas, cela fait plus que le total cumulé (159) des cinq joueurs qui devraient débuter dimanche, pour certains à des postes un peu inhabituels pour eux : le milieu Baiverlin (55) à droite, le gaucher Fonrose (21) comme axial droit, les bizuts Schütte (1) et Bopaka (1) pour compléter la charnière, et Alexandre Sacras (81) à gauche. On a connu mieux, niveau expérience et repères individuels comme collectifs.
Inquiétant ? Il faut croire que non : Vitor Pereira n’exclut pas, sur le côté droit, de lancer le prometteur Lukas Sever, déjà sur le banc contre Hesperange et qui a le mérite d’être un spécialiste du poste mais est âgé… de seulement 16 ans. «La qualité n’a pas d’âge», veut croire le coach strassenois. Pourvu que la rigueur défensive non plus.
