Incapable de battre la moindre équipe du top 4 en 2023/2024, l’UNA a fait des duels contre les cadors un axe majeur d’amélioration et passe donc un test, samedi, contre le F91 à l’occasion de la 7e journée de BGL Ligue.
À présent qu’elle a connu l’ivresse des joutes continentales, l’UNA Strassen n’a, en dépit de la gueule de bois avec laquelle elle est rentrée mi-juillet de Kuopio, en Finlande (défaite 5-0 au 1er tour retour de la Ligue Conférence sur le terrain de KuPS, après match nul 0-0 de l’aller), qu’une envie : replonger. Mais puisque deux équipes (en l’occurrence le Swift et la Jeunesse) ne se verront pas refuser la licence UEFA chaque saison, et qu’une honorable 6e place ne suffira donc plus, l’équipe entraînée par Vitor Pereira sait qu’il lui faudra, sinon remporter la Coupe, finir dans le quatuor, voire le trio de tête, dont elle finit à respectivement 11 et 17 points en mai 2024.
Comment combler un tel écart? En faisant déjà «moins de matches nuls», explique l’entraîneur de l’UNA, qui a partagé les points pas moins de 11 fois la saison passée (seul Wiltz a fait plus avec 12 nuls). «Si on passe de 11 à 5 ou 6 nuls, en les transformant en victoires, on aura 10 à 12 points de plus», calcule Pereira, conscient qu’un tel gain resterait peut-être insuffisant pour bousculer la hiérarchie.
Alors ? Alors, il faut aussi «prendre plus de points face aux équipes du top 4», Differdange, le Swift, le F91 et le Progrès dans cet ordre, à qui Strassen n’a soutiré que deux malheureuses unités sur 24 possibles en 2023/2024. S’il lui semble «difficile de faire pire», une telle ambition passe tout de même, à ses yeux, par une mentalité plus ambitieuse, alors que la nouvelle saison a justement débuté par une défaite à Differdange (2-0).
Aujourd’hui, il faut se mettre en tête qu’on doit faire des résultats contre ces équipes-là
«Mon objectif comme entraîneur, théorise-t-il, c’est d’insuffler cet état d’esprit au sein du club. On est un club stable, avec des conditions de travail satisfaisantes, en train de se structurer, mais on doit améliorer l’aspect psychologique. Les joueurs doivent se mettre des exigences. Pendant des années, si on perdait contre une équipe comme Dudelange en faisant un match acceptable, on se disait « OK« . Mais aujourd’hui, il faut se mettre en tête qu’on doit faire des résultats contre ces équipes-là.» L’exemple de Dudelange n’est pas anodin : le F91 sera à Strassen samedi dès 17 h, pour le compte de la 7e journée de BGL Ligue, que Strassen aborde avec… un point d’avance sur son adversaire du jour.
Des cadres sur le retour, Hadji sur la bonne voie
Ce choc précède un déplacement mercredi à Mondorf, une équipe en droit de nourrir sensiblement les mêmes ambitions que l’UNA, puis la venue d’un autre cador, dimanche prochain à Jean-Wirtz : le Progrès. Voilà qui donne à la semaine strassenoise des allures de premier grand tournant et d’immense test. En ce sens, les retours aux affaires de Diogo Pimentel et Bruno Correia, plus ceux à venir de Denis Agovic et Conrad Azong, «quatre joueurs qui nous ont énormément aidés l’an passé et vont amener plus de choix, d’expérience et de compétitivité», sont autant de bonnes nouvelles pour Pereira.
La première encourageante de Zachary Hadji à Esch (victoire 0-1 sur le Fola) aussi. «Il a eu des ballons difficiles, mais il les a cadrés quand même», apprécie le technicien, soucieux de voir son équipe «augmenter son pourcentage d’efficacité». De l’efficacité, c’est justement ce que «va (lui) apporter» l’ancien Folaman, qui «n’a pas besoin de beaucoup d’occasions», veut croire le technicien portugais, pressé également de récupérer Azong, «un joueur avec des caractéristiques qu’on n’a pas, qui garde la balle, travaille énormément et est vraiment puissant physiquement».
Mais si l’Allemand et Hadji devraient booster un secteur offensif pour l’heure porté par le Brésilien Matheus (5 buts, 1 passe décisive), Vitor Pereira ne s’y trompe pas : samedi, mercredi et dimanche, c’est d’abord «au niveau défensif» que l’UNA devra livrer «de gros matches». Dans ce domaine, les certitudes ne manquent pas : derrière l’insubmersible Differdange, Strassen possède la deuxième meilleure défense du championnat (3 buts concédés).