Alors qu’il était attendu plutôt du côté de la Jeunesse, l’ancien attaquant du Fola et de Virton a finalement rejoint l’attaque dudelangeoise. Sacrée pirouette.
Il est de retour! Le meilleur buteur de la saison 2019 (23 réalisations), deux fois champions national (2013 et 2015), Samir Hadji, nous avait laissé entrevoir, dans une interview en début d’année, qu’il pourrait revenir au pays après ces longs mois sans football consécutifs à la mise à l’arrêt de son club de l’Excelsior Virton, avec qui il n’a rompu son contrat qu’à la fin du printemps. Depuis, le grand attaquant de 31 ans s’entraînait à Schifflange et étudiait les (nombreuses) opportunités. Auteur de 108 buts en DN (il sera le 4e meilleur buteur du championnat encore en activité), le F91 l’espère de retour au plus haut niveau très vite, lui qui possède le seul profil qui manquait encore à l’effectif de Carlos Fangueiro. Officialisé hier soir, il nous a répondu.
On vous attendait à la Jeunesse Esch.
Samir Hadji (qui sourit) : La Jeunesse? Oui, ça aurait pu se faire. On était longtemps en discussion mais cela n’a pas pu se faire. On n’est pas tombés d’accord pour des détails qui doivent rester entre le club et moi. Je sais que certains ont pu dire que j’avais déjà signé mais non, il y avait juste des paroles.
Vous n’allez donc pas retravailler avec Jeff Strasser.
J’ai passé sept années avec lui (NDLR : au Fola) et je le respecte mais je veux aussi voir autre chose. Il n’a pas poussé non plus pour que je vienne absolument. Bon, voilà, c’est un tout.
Il y avait d’autres offres que celle du F91, non ?
C’est un club structuré qui fait les choses bien. Dès le début des négociations, tout a toujours été carré et clair. Et mon pote Mehdi Kirch m’a bien vendu le club. Je sais que j’ai fait le bon choix. C’est le club le plus pro du Luxembourg, avec un coach-top qui me voulait vraiment. C’était primordial pour me relancer footballistiquement, avec quelqu’un qui compte sur moi et me l’a dit.
C’est le club le plus pro du pays, avec un coach-top qui me voulait vraiment. Je sais que j’ai fait le bon choix.
Votre frère vient lui de quitter la DN. Vous n’auriez pas aimé vous mesurer à lui ?
Oui, bon, si on s’affronte deux fois sur une année… Moi, je lui souhaite d’aller le plus haut possible et j’espère que Lausanne va le propulser encore plus haut. Il est sur une bonne dynamique et dans un club structuré où il peut faire ses preuves. Moi je reviens dans un championnat avec lui qui a mis la barre très haut. Le record de Dave Turpel (NDLR : 32 buts) était déjà difficile à battre mais maintenant, 33… Mais bon, moi aussi j’ai déjà fait mes preuves à ce niveau.
Avez-vous quand même un peu l’impression de repartir de zéro ?
Il faut que je retrouve la condition physique et la confiance et ce sera reparti. Pour la condition physique, c’est l’histoire de quelques semaines. Pour le moment, disons qu’elle est… correcte. La troisième semaine de la préparation est toujours la plus intense et moi, j’ai commencé avec eux justement sur cette semaine mais on me dit que je ne suis pas à la rue, que je tiens le coup.
L’objectif d’être prêt pour les débuts en Coupe d’Europe, le 22 juillet, est-il tenable ?
C’est l’objectif que je me fixe en tout cas. Peu importe si je suis en mesure d’être titulaire ou pas. Mon but, c’est juste de servir le club. Si cela ne peut pas être à l’aller, alors au moins au retour. Je sais que je vais ramer pour y arriver mais c’est possible, je connais mon corps.
Entretien avec Julien Mollereau