Le Victoria n’est toujours pas sauvé avant de défier Strassen dans le cadre de la 29e journée de BGL Ligue. Il y a un an, les deux clubs se disputaient un repêchage européen… auquel Rosport avait peut-être droit, lui aussi.

Jeudi matin, le verdict de l’instance d’appel de la procédure d’octroi de licence UEFA a fait deux soulagés : le F91 et le Progrès, autorisés à jouer la Coupe d’Europe si, d’aventure, ils se qualifient pour celle-ci sur le terrain. Mais aussi un frustré : le Victoria Rosport.

Car si elle a délivré le précieux sésame au Progrès pour la saison 2025/2026, l’instance d’appel a confirmé sa décision, prise en première instance le 24 avril 2025, de lui retirer la licence initialement accordée pour la saison en cours, qu’il a démarrée par un 2^e tour de Ligue Conférence face aux Suédois de Djurgården, futurs demi-finalistes.

Le club niederkornois n’entend pas en rester là et va porter l’affaire devant la CLAS, voire le TAS si nécessaire. Mais en attendant, Rosport peut regretter que ce retrait soit intervenu a posteriori, et non en mai 2024 : si le Progrès avait été exclu des compétitions européennes pour la saison 2024/2025, c’est le Victoria, 7^e de BGL Ligue, qui aurait été repêché pour la C4, puisque les exclusions – faute de licence UEFA – du Swift (2^e en 2024) et de la Jeunesse (5^e) avaient déjà profité à Strassen, qui avait fini avec le même nombre de points (44) que Rosport… mais a fini 6^e pour un but (+2 contre +1 de goal-average).

«Ça ne veut pas dire que nous allons jouer le nul»

Hasard du calendrier, ces verdicts tombent pile avant que le Victoria et l’UNA se retrouvent dans le cadre de la 29^e journée et d’une rencontre déterminante pour leur avenir. Mais l’écart entre les deux formations s’est sérieusement creusé, en un an, pour atteindre 23 points en faveur de Strassen avant leur duel de dimanche à la Party-Rent-Arena.

Dauphins de Differdange, les hommes de Stefano Bensi sont en situation de décrocher une deuxième qualification européenne de suite, quand les Rosportois peinent, eux, à décrocher un maintien que leurs supporters, si l’on en croit leurs «craquages de fumis» qui ont coûté 200 euros d’amende au club, considéraient comme acquis après la victoire du 6 avril à Bettembourg (1-2, 23^e j.).

Avec ce succès, Rosport comptait 29 points, soit dix de plus que le SCB, premier barragiste (13^e), et n’était donc plus qu’à une victoire, sur les sept dernières journées, de la barre symbolique des 32 unités, que beaucoup au Grand-Duché considèrent comme synonyme de maintien.

Mais depuis, le Victoria n’a pris que deux points en cinq matches et vu Rodange, nouveau 13^e, revenir à cinq longueurs à deux matches du terme de la saison. Il reste, aux yeux de son coach Martin Forkel, dans «une position confortable». Mais si le FCR91 bat Wiltz et que Strassen l’emporte au Camping, dimanche, Rosport sera donc en grand, grand danger, lors de la dernière journée.

Son ultime adversaire ne sera «que» le Fola, déjà condamné? Demandez aux Dudelangeois, battus dimanche dernier par la lanterne rouge Mondercange (2-3), ce qu’ils en pensent… Le mieux, pour les équipiers de Kevin Marques, serait donc de se mettre enfin à l’abri dès dimanche.

«Il nous manque un point, mais ça ne veut pas dire que nous allons jouer le nul, prévient Martin Forkel, qui se refuse pour l’heure à commenter le retrait de licence UEFA dont le Progrès a fait l’objet. Notre objectif est de gagner, et de célébrer officiellement notre maintien.» Quitte à ce que cela coûte quelques centaines d’euros de plus aux dirigeants rosportois pour «allumage de matériel pyrotechnique».