[BGL Ligue] Rodange va devoir «vite apprendre»

De retour en BGL Ligue après deux ans de purgatoire, le FCR91 a, contrairement aux deux autres promus, totalement axé son recrutement sur la jeunesse. Un pari risqué, mais…

Déjà doté de «la seule tribune derrière un but» du Grand-Duché, en dehors bien sûr du stade de Luxembourg, le stade Jos-Philippart de Rodange sera d’ici à quelques mois équipé d’une nouvelle tribune latérale (non couverte) qui portera sa capacité à près de 1 000 sièges. Une enceinte de cette ampleur mérite la BGL Ligue, que son club résident s’apprête à retrouver deux ans après l’avoir quittée, et tout l’enjeu pour le FC Rodange et son directeur sportif, Yvon Dietz, sera de s’y maintenir cette saison, idéalement «le plus vite possible», dans l’espoir de s’y «stabiliser» ces prochaines années.

Pour cela, le vice-champion de PH a, au contraire des deux autres promus, Bettembourg et Hostert, particulièrement misé sur la jeunesse. Artisan de la folle remontée du FCR91, passé sous ses ordres de la dernière à la 2^e place alors qu’il n’était que 10^e à la trêve, le Belge Frédéric Herinckx, nommé en septembre 2023 et récemment prolongé jusqu’en 2027, s’est vu confier «quelques clés» par sa direction cet été en matière de recrutement, afin de façonner un effectif plus à son image.

Aucune recrue n’a plus de 24 ans

Cela s’est traduit par la prolongation du serial buteur français Sylvain Atieda (12 buts en 11 matches de PH en 2024), arrivé l’hiver, et les venues de quelques éléments prometteurs que le technicien avait côtoyés ou affrontés lors de ses passages à Virton ou Givry (Belgique), comme Karim Ilunga, Wendell Quinas (23 ans), Yann Weishaupt, Jeremie Manzangala ou Schimeï Youdi (20 ans). Mais aussi par plusieurs jolis coups sur le marché des jeunes Luxembourgeois, à commencer par Yohann Torres, de retour de Stuttgart, et Gianni Medina, soucieux de se montrer après n’avoir joué qu’un rôle secondaire (11 matches) dans le sacre de Differdange.

En dehors de l’expérimenté Semsudin Dzanic (32 ans), qui a prolongé à la surprise générale alors qu’il avait annoncé sa retraite, aucune des 14 recrues n’a plus de 24 ans. Cette cure de jouvence a le mérite d’«amener de l’enthousiasme» et de «coller à la philosophie du coach», pour qui l’âge n’est jamais un critère de choix. Mais elle induit aussi une inexpérience assez risquée à ce niveau, sur le papier. «Il va falloir vite apprendre», admet Yvon Dietz. Avec trois candidats à l’Europe (RFCU, Strassen, F91) au menu lors des quatre premières journées, pas sûr que ledit apprentissage se fasse en douceur.