BGL LIGUE (6e JOURNÉE) Ces deux grands postulants à l’Europe ont connu un début de saison en dents de scie. Et ce choc va le rappeler cruellement à l’un d’eux.
«Perdre 7-1, ça appelle à un scandale.» Stefano Bensi ressort l’esprit un peu troublé de sa trêve internationale, mais le coach de Strassen a des circonstances atténuantes. Pour son match contre le FC Metz, en amical, durant la trêve internationale, il avait beaucoup de titulaires qui faisaient défaut. Alors cette petite gifle sans aucune conséquence comptable, il va la minimiser en la ramenant aux proportions congrues avant d’affronter le Progrès : «Jouer des pros de Ligue 1 avec huit absents, comme Nico Perez par exemple, c’est difficile. On a été punis sur quatre à cinq pertes de balle et sur deux mauvais positionnements. Face à des joueurs comme Stambouli, Diallo ou Hein, ça ne pardonne pas. Et avec le ballon, on a proposé des choses intéressantes, mais on a mal finalisé devant le but. Au moins a-t-on travaillé à un autre niveau sur cette rencontre».
À quel niveau exactement? Au niveau de Dundee, en Conference League, qui a éliminé l’UNA au 2e tour en le battant seulement deux fois 1-0? Sans la pression de l’évènement, qui corrompt toute tentative de lecture, le technicien a du mal à situer la portée de ce match utile mais raté. Vu de l’extérieur, ça n’aide pas à situer Strassen, qui posait déjà question avant la trêve internationale.
Ce serait tellement important de savoir s’il faut se fier au résultat qu’à la manière qu’a vue Bensi, parce que Strassen, «titrable» potentiel, va rencontrer justement ce week-end son premier très gros morceau de la saison. En tout cas, si l’on part du principe que Mondorf (1re journée, victoire 0-1) est un outsider un peu plus lointain et que Rosport (3e journée, match nul 2-2) est une surprise à ce niveau. Si l’on part aussi du principe que le Progrès est déjà un gros morceau.
Fraîcheur garantie ! Mais le goût ?
Niederkorn semble en effet toujours à la recherche de son identité profonde, entre volonté de jeu et impératif de résultats (puisque le cap est clairement un retour à l’Europe). Quand les deux ne sont pas en adéquation – et ils ne le sont pas encore tout à fait –, ça rame toujours un peu en coulisses, entre pragmatiques et romantiques qui s’écharpent sur la finalité. Et samedi soir, sur le coup de 21 h, les Niederkornois devraient en savoir un peu plus sur eux-mêmes.
«Si on regarde bien, ils ont plus de chances que nous d’être européens, ne serait-ce que parce qu’ils ont plus de banc que nous», lance pourtant d’emblée Vivian Reydel, qui semble commencer à décrire son projet un peu comme le ferait la Jeunesse à l’heure actuelle, après avoir rapatrié tant d’internationaux espoirs. Comme Breu, Reydel a fait son marché là où il connaît la provenance des produits, quitte à ce qu’ils ne soient pas encore mûrs. «Désormais, je vais pouvoir recommencer à travailler avec des garçons que j’ai longtemps eus au Racing : Souchard, Camara, Oger, Hoxha… Je connais leur potentiel, ils vont avoir besoin d’un temps d’adaptation». Ce temps-là aussi, est compté, à Niederkorn, qui ne peut pas se permettre de prendre encore un peu plus de retard.