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[BGL Ligue] Pourquoi Pétange casse la baraque


Les Pétangeois connaissent un état de grâce cette saison. (illustration Editpress/Marcel Nickels)

Après un nouveau récital offensif à Differdange (1-5), le Titus, qui défiera le Fola vendredi, commence à impressionner.

Pétange, depuis l’arrivée de Carlos Fangueiro aux manettes, pèse onze buts en trois rencontres de championnat (soit autant que sur ses dix derniers matches de DN) et a grimpé de deux places au classement en seulement deux semaines de compétition.

Autant que les chiffres, c’est la manière qui impressionne, alors que les joueurs sont (presque) les mêmes. Pourquoi, d’un coup, cela marche-t-il ? Pour le latéral droit Mounir Hamzaoui, qui n’a pas eu le sentiment que la victoire sur ses anciens coéquipiers du FCD03 «ait une saveur particulière» mais sait de quoi il parle en matière d’équilibre offensif, tout est question de confiance. Mais pas que…

Le duo Silaj/Bojic

«Il est possible que ce soit là la paire de récupérateurs la plus offensive de Division nationale. En tout cas, la plus complémentaire. Ce sont déjà de bons footballeurs mais, en plus, ce sont des Croates. Et si les adversaires peuvent comprendre leur football, ils ne peuvent pas comprendre leur langue. Or, ces deux-là, ce sont deux vraies pipelettes, ils s’aiment trop. Entre eux, c’est une question d’amour. Mais, du coup, le coach a confiance, il leur laisse faire leur micmac à deux, directement sur le terrain, pour savoir qui monte, qui reste. On leur laisse beaucoup de liberté et c’est pour ça qu’ils sont épanouis. Ça bosse bien, et depuis le début d’année, il n’y a pas eu d’erreur de placement.»

«Dzanic, il fait un peu peur»

«Là, contre Differdange, c’est Dzanic qui a joué meneur. Les deux premiers matches de 2019, il est sur le banc et les deux fois, il rentre et il marque. Là, à Differdange, titulaire… et il marque encore. Bref, ce beau bébé –d’ailleurs, il fait un peu peur– est en pleine confiance. Je ne veux surtout pas décrédibiliser le travail de Baltemar Brito. C’est sûrement avec ce qu’il a mis en place que l’on en est là aujourd’hui, mais c’est un fait que certains ont retrouvé la confiance. Les joueurs avaient peut-être juste besoin d’un autre discours.»

Sawaneh, l’expérience

«Il a un vécu, une expérience, et ça, en football, c’est toujours bienvenu. C’est un gars qui a pas mal bourlingué, pas mal joué, pas mal marqué et qui, en plus, possède une très belle mentalité. Il est technique, il a une belle vision du jeu, et surtout, il a de par ses connaissances toujours un temps d’avance sur ses défenseurs. Cela en fait vraiment un excellent point de fixation. Alors maintenant, pourrait-on jouer comme on le fait en ce moment s’il ne nous avait pas rejoint? Moi, je pense que oui, parce qu’on dispose quand même d’un bon groupe. On le voit : à chaque fois qu’un joueur rentre, soit il fait une passe décisive, soit il marque.»

Des ailiers «percutants»

«Abreu, Teixeira, ils sont percutants et ils abattent un travail défensif vraiment très digne des dernières évolutions du foot. Ils font beaucoup d’efforts mais amènent en plus, à leur âge, leur insouciance et leur folie. Et même s’ils ont beaucoup de liberté offensive, il ne faut pas croire, ce n’est pas le désordre du tout. Tout est bien calé, tout est bien huilé et ils n’abusent pas parce qu’ils connaissent leurs qualités et comment en jouer.»

Fangueiro, «ça été un petit électrochoc»

« Disons que sous Baltemar Brito, il n’y a pas eu de problème de confiance et pourtant, on peut dire que certains l’ont un peu retrouvée avec Carlos Fangueiro. Son arrivée a été un petit électrochoc. En ne changeant jamais de discours, à savoir qu’il y avait assez de qualité dans ce groupe pour jouer au football, il a pas mal changé les choses. Pas mal de gens ont profité de ce discours. Carlos a une expérience de footballeur de haut niveau et, surtout, il a raccroché les crampons il n’y a pas si longtemps (NDLR: sa carrière a pris fin en 2012, à Leixões), alors il sait de quoi il parle. Son discours passe bien. »

Julien Mollereau

bgl