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[BGL Ligue] Pit Simon cède à Jorginho… mais a vaincu les crampes


(Photo : Gerry Schmit)

Le défenseur ce Mondorf avait des problèmes récurrents de crampes ? Il a résolu le problème en faisant comme beaucoup de joueurs du moment : en lacérant ses chaussettes.

Jusque-là, tout n’allait pas trop mal pour Mondorf et Pit Simon. Et puis Differdange, Monteiro et Trani sont passés par là et tout a volé en éclats (0-4). Sur les chaussettes du défenseur, auteur d’un début de saison convaincant, sur une photo qui réjouira tous ceux qui ne sont pas régulièrement aux matches des hommes de David Zitelli et ne connaissent pas encore cette particularité du colosse passé par le RFCU, on a cette impression qu’un requin a attrapé l’ancien espoir de la FLF et ne l’a plus lâché.

On mesurerait bien l’espace entre les canines et les molaires de Jorginho, pour savoir s’il ne s’agit pas encore d’un coup de crocs de l’attaquant portugais du FCD03, qui fait si mal aux défenses jusque-là, mais la raison est connue depuis plusieurs mois tant les footballeurs du monde entier ont désormais cette habitude de taillader eux-mêmes leurs bas. Dans les proportions atteintes par les chaussettes de Pit Simon, façon bas résilles, jamais, cependant.

Qu’est-ce que c’est que cet acharnement sur vos chaussettes. On veut bien que tous les footballeurs du monde le fassent, mais vous atteignez des sommets !

Pit Simon : (Il rit) C’est vrai que chez nous, dans l’équipe, peu le font. Moi, j’ai commencé à le faire l’hiver dernier. Depuis quelque temps, j’avais des crampes. C’était systématique, dès le début de la deuxième période, et c’était très gênant. J’ai cherché la cause. J’ai commencé par m’acheter des protège-tibias plus fins, plus légers. J’en ai même acheté des qui collent tout seuls à la peau, sans avoir besoin de surchaussettes. Cela ne s’arrangeait pas. J’en ai conclu que les chaussettes qu’on nous donne au club sont trop serrées. C’est là que j’ai commencé à les détruire. Aux ciseaux. Jusqu’à ce que le mollet puisse enfin être relâché.

Le nombre de trous varie en fonction de la liberté du mollet

Et quelle est la méthode scientifique qui préside au nombre de trous pratiqués ?

Ah et bien j’attends juste que le mollet soit enfin libre. Le nombre de trous varie en fonction. Mais à la fin, j’avais presque l’impression de jouer avec des chaussettes de compression. J’ai essayé de jouer avec les chaussettes baissées, aussi. Sous le mollet. Mais là, ça appuyait sur la cheville et le sang ne passait plus. Les trous, c’était ma dernière solution et ça a marché.

Une autre taille de chaussettes aurait aussi pu faire l’affaire, non ?

Ah mais j’en ai demandé, des plus grandes et on m’a répondu que c’est ce qu’on avait demandé à l’équipementier. Mais cela n’a rien changé. J’en déduis que j’ai vraiment de gros mollets ou alors que c’est une taille unique. Et si tes mollets sont effectivement trop gros…

Les dirigeants ne s’agacent pas de vous voir porter vos tenues comme ça ?

Non, ils ne disent rien. Ils sont au courant et savent que c’est un vrai problème. Vous allez rire mais maintenant, des fois, les gens me reconnaissent grâce à ça sur le terrain. Et en plus, ces chaussettes, moi, je les garde jusqu’en fin de saison ! Logique : on en change quand elles sont usées ou craquées. On a le droit. Mais moi, je les craque volontairement. Il FAUT qu’elles soient comme ça. Alors en général, elles me font toute la saison. Et pour ceux qui me connaissent, qui savent que je peux joueur juste en t-shirt en hiver, franchement, je ne risque pas de m’enrhumer par les mollets.

Reste à assumer l’effet esthétique…

(Il rit) Eh ben, ça dépend : elles se marient bien avec nos nouveaux maillots façon camouflage que j’aime personnellement beaucoup. Ils ont un petit côté… fromage. Troués justement. Des gens sont déjà venus me voir pour me demander de le leur réserver à la fin de saison.