Privée de ballon une grande partie du match, une UNK quand même ambitieuse et combative après le limogeage de Marc Thomé, n’a pas pu revendiquer quoi que ce soit contre une équipe d’une justesse technique souvent épatante.
Pétange a lancé son derby assez vite et bien pour profiter de son gros temps fort de dix minutes. Sans doute pas assez à son goût mais il a quand même, pour ainsi dire, débuté son match avec un but d’avance, ce qui n’est pas anecdotique : entre un tir au ras du poteau de Steinmetz (2e) et un ballon volé par Abreu qui aurait pu bénéficier d’un pénalty (13e), Schneider, seul plein axe aux six mètres, a fusillé Scheidweiler du plat du pied sur un centre d’Abreu (1-0, 7e).
Abreu, passeur décisif puis buteur… encore
Dans sa position au classement, contre un tel adversaire et mené aussi tôt au score, Käerjeng, avec David Zenner en intérimaire sur le banc, a eu le mérite d’assumer de jouer un peu avec ce voisin qui prend en stature. Ne fuyant pas ses responsabilités malgré le pressing, l’entrejeu a ainsi isolé Lopes, auteur d’un joli changement d’aile vers Titizian, dont le tir croisé aurait pu faire plus mal (11e). Mais huit minutes plus tard, tout était déjà plié, quand Teixeira trouvait Abreu dans le dos de la défense sur une passe en profondeur de 40 mètres. Le capitaine du Titus profitait d’une sortie à contre-temps de Scheidweiler pour éliminer le gardien d’un petit extérieur et finir dans le but vide (2-0, 19e). Il n’est alors déjà plus question d’anticiper l’ampleur du score.
Les hommes de Kakoko, en effet, récitent leurs gammes, font tourner dans un exercice géant de passe à dix. Et cette gestion est belle à voir, même si elle n’accouche pas d’un festival d’occasions de but. Scheidweiler doit quand même avoir un réflexe décisif devant sa ligne, de la jambe, sur une passe en retrait de Tekiela et une reprise plat du pied de M. Sarr (54e).
Alverdi avait, quand même, la balle pour envisager un début de petit hold-up
Käerjeng, courageux, a guetté de rares moments de relâchement, avec l’espoir que le Titus oublie de tuer son match. Et il a bien failli saisir une de ces occasions quand Alverdi a lobé Barrela d’un ballon enroulé qui s’est écrasé sur la barre (66e). En toute fin de match, Correia tombera même sur un réflexe épatant (et le poteau) de Barrela sur coup-franc (82e).
Pétange gagnerait à être plus tueur pour s’éviter ce genre de doute? Il le sera redevenu opportunément à la 79e, avec simplicité : passe en profondeur de Stumpf, tire croisé de Merk (3-0). C’est l’ampleur de la différence qu’il y a aujourd’hui entre les deux voisins. Et si Komba-Massombo, lancé par Albanese, réduira la marque après un bel effort personnel pour marquer à angle fermé et malgré le retour de Heil (3-1, 89e), Tekiela remettra au score les allures qu’il mérite sur pénalty (4-1, 90+4)…
Julien Mollereau