Le Fola s’est imposé dans les dernières minutes, hier face à Hostert. Jouer à onze contre neuf, ça aide.
M. Vivas continue de fixer le Hostertois Greg Adler (n°10), qui lui tourne pourtant le dos… (Photo : Jean-Jacques Patricola)
Qu’on ne s’y trompe pas : si le Fola a réussi à prendre trois points hier, il le doit plus au fait d’avoir joué à onze contre neuf pendant une demi-heure qu’à la qualité de son football. On l’a déjà vu bien plus maître de son sujet cette saison. Au moins, contrairement à la déconvenue de Wiltz quatre jours plus tôt, où il s’était fait rejoindre par la lanterne rouge malgré une demi-heure en supériorité numérique (1-1), le club doyen a cette fois-ci réussi à empocher la victoire. C’est la seule satisfaction de sa soirée. Le reste n’a été qu’une domination brouillonne. Merci donc à Ronny Souto, buteur égalisateur, dont la frappe était largement déviée par une jambe (1-1, 71e). Merci enfin aux deux entrants du Fola : Ryan Klapp pour son centre, Zarko Lukic pour son sens du but (2-1, 90e). Le but de la tête de Françoise, qui profitait d’un ballon relâché de Plemling (3-1, 90+3), ne faisait que gonfler le score.
> Vivas fait le show, Hadji rate un penalty
Dans la vie, il y a les esclaves et les maîtres. Hier, spectateurs comme joueurs ont été esclaves d’un arbitrage catastrophique de M. Vivas, théâtral au possible et qui s’est amusé de rappeler son pouvoir en distribuant les cartons et donnant des penalties pour le plaisir et rien que pour le plaisir. Son one man show a commencé dès la 3e minute. Sur un six mètres où Julien Klein manque son contrôle, Adler s’échappe côté gauche et centre au deuxième poteau. Ni Kirch, ni Sözen ne s’en saisissent, mais M. Vivas sanctionne le défenseur eschois. Adler n’en demande pas tant et trompe Hym sur penalty (0-1, 4e).
À onze contre onze, le Fola a eu toutes les peines du monde à s’exprimer. Certes, Marc Pleimling était souvent bien placé, mais on ne peut pas non plus dire que la formation de Jeff Strasser appuyait réellement sur l’accélérateur.
Reste que dans un match loin d’être chaud entre les deux équipes, l’arbitre a trouvé le moyen de sortir cinq cartons jaunes en première période. On pouvait à ce moment-là renifler à des kilomètres ce qui se tramait. On joue la 53e minute quand M. Vivas voit une faute imaginaire d’Adler sur Tom Laterza en pleine surface hostertoise. Le fameux penalty de compensation est sifflé et Adler, jusqu’ici l’un des meilleurs hommes du terrain avec Makasso, reçoit un deuxième carton jaune. Samir Hadji ne profite pas de l’aubaine et envoie son penalty dans les bras de Pleimling (54e).
Puisque ce coup de pouce ne suffit pas, M. Vivas expulse dix minutes plus tard Battaglia (64e). Pour quelle raison? On a arrêté d’essayer de comprendre le pourquoi du comment. Fatalement, le Fola a réussi à se montrer plus dangereux à onze contre neuf, quand bien même Sözen a eu la balle du 0-2 au bout du pied, mais Hym a sorti l’arrêt qu’il fallait.
Le Fola n’a pas de quoi être fier de sa prestation, mais il a eu le mérite d’aller chercher les trois points sans se laisser perturber par l’arbitrage. Et rien que ça, c’est déjà une belle performance.
De notre journaliste Matthieu Pécot