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[BGL Ligue] Differdange : «On est devenus trop impatients»


«Le derby, c'est LE match qui se joue le plus sur des détails», glisse le défenseur belge. (Photo : Julien Garroy)

BGL LIGUE La langue de bois est proscrite chez David Vandenbroeck. Le patron de la défense differdangeoise parle d’un derby à gagner.

Le FCD03 va pouvoir compter sur un homme à l’esprit clair et très conscient de tous les paramètres du grand choc du week-end. Suffisamment sûr de ses gars pour s’étaler sans se poser de questions : un match ne se gagne pas avec les mots, mais avec les actes.

C’est embêtant de commencer un derby en étant loin derrière?
David Vandenbroeck : Pas vraiment parce que chaque derby est un peu spécial. C’est LE match qui se joue le plus sur des détails, qui demande le plus de concentration. Parfois, les derbies sont même joués d’avance, grâce à ça. J’en ai joué trois, j’ai gagné les trois, donc je touche vite du bois pour que ça continue. Mais chacune des deux équipes sait que ce sera un match compliqué. Quant au fait d’être derrière eux, je dirais même que c’est un avantage plutôt qu’un désavantage. Parce que le Progrès a pris la place qu’on a occupée toute la saison passée : celle de leader, d’équipe à battre. On va pouvoir les analyser, les contrer en repérant leurs faiblesses. Ce n’est pas plus mal d’être derrière, ce sont eux qui ont la pression et c’est une magnifique occasion de prouver que Differdange est de retour!

Impressionné par ce qu’a réalisé votre voisin en ce début de saison?
Il est en plein progrès, c’est le cas de le dire (il rit). C’est assez phénoménal ce qu’il réalise : en fin de saison dernière, il a fini à 21 points de nous. Et aujourd’hui, il a presque 10 points d’avance surnous (NDLR : 8). Il a vraiment bien transféré et su conserver les gars qui allaient exploser.

Nico Perez nous a déjà rendu de grands services. On est contents de l’avoir parce qu’il possède d’énormes qualités

Il n’y a pas que les progrès de Niederkorn pour expliquer cet écart. Vous avez furieusement manqué de réalisme sur certaines rencontres de ce début de saison.
Exactement. Ce n’est pas faire un cadeau à l’équipe que de le dire comme ça, mais voilà, on est devenus trop impatients. Contre Rosport (victoire 6-1), après 20 minutes, des gars ont commencé à s’engueuler. Après seulement 20 minutes, on se tirait déjà par les cheveux juste parce qu’on avait raté les occasions qui auraient déjà pu nous mettre à l’abri. Alors imaginez nos têtes à la pause quand on est à 1-1 au lieu d’être loin devant. On ne marque pas, on encaisse, on panique. On n’avait pas ce problème l’an passé. Peut-être parce qu’on avait un Omar (Er Rafik) ou l’incursion d’un Gonzo (Almeida). L’an passé, on marquait souvent en fin de match et on savait gagner d’un but. En ce moment, la tension s’installe trop vite.

Suffirait de marquer plus tôt…
Mais c’est ce qu’on a dit avec David Fleurival à chaque fois qu’on est venu féliciter le buteur contre Rosport, en deuxième période. Super les gars, mais si vous les aviez mis en première période, vous auriez mis tout le monde à l’aise pour le reste de la rencontre.

Pourtant, Nicolas Perez a déjà abattu un boulot admirable en quelques mois seulement pour commencer à faire oublier un Er Rafik.
C’est vrai et on est contents de l’avoir parce qu’il possède d’énormes qualités. Il nous a déjà rendu de grands services. Le souci pour lui, c’est que la presse a beaucoup mentionné le nom d’Omar et que peut-être, il l’a mal interprété. Il s’est donc mis la pression et a tout pris sur lui. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’on se mettra de toute façon à son service pour qu’il marque le plus possible. Mais il faut qu’il se mette au service de l’équipe et pas qu’il cherche à réaliser ses prestations pour lui-même. Quand il sera libéré de ce type de pensée, je vous le jure, il sera encore deux fois plus fort!

Julien Mollereau