Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Pas assez tueur et pourtant souvent extrêmemet dangereux, le Progrès a quand même repris la place de leader face à un Hostert enquiquinant mais perméable (3-1), ce vendredi soir.
Commencer un match à cinq défenseurs et se faire cueillir aussi tôt dans la partie sur une perte de balle à cinquante mètres de son but signée Tibor, n’est en général pas bon signe et contraint assez vite à revoir tout son plan de jeu. C’est ce qui est arrivé à Hostert, perforé par De Almeida dès la 3e minute. Mazure, trouvé en deux temps, ne la joue pas perso et sert gentiment Luisi, seul avec lui aux six mètres et qui finit sans opposition (1-0).
Stéphane Leoni se demandait comment ses joueurs réagiraient après leur non-match du week-end passé au Galgenberg contre le Fola (2-0). Il y trouve un début de réponse qui aurait pu prendre des allures de pardon définitif à la 8e : Luisi part du côté gauche, déboule, se recentre et sert Bohnert, auteur d’un joli petit appel, mais contré au dernier moment.
Ni une ni deux, Nouidra regrimpe d’un cran pour densifier l’entrejeu d’Hostert. L’effet est immédiat et les hommes de Bossi mettent le pied sur le ballon. Il ne faut que quelques minutes pour que Trani trouve Schmit, parti au nez et à la barbe d’une défense très attentiste. Le jeune international U21 contrôle poitrine et marque d’un tacle glissé (1-1, 18e). C’est assez fou, mais c’est alors le Progrès qui doit jouer en contre.
Le Progrès a assez d’occasions pour mettre cinq buts
Ce n’est pas forcément pour déplaire à un Luisi en mode dragster. Lancé de très, très, très loin, il évite la sortie en touche et devance encore Duracak sous les soupirs d’extase du stade Jos-Haupert. Il attend alors que Bohnert arrive plein axe. Trop long pour lui : il tente sa chance premier poteau mais Ndy Assembe, solide, repousse (24e).
C’est le moment où la physionomie du match change une nouvelle fois pour laisser place à une furia niederkornois. Sur un nouveau contre, Bohnert et Mazure temporisent intelligemment, servent Luisi au deuxième poteau, qui voit De Almeida en retrait : tir contré (26e). Puis Mazure, décidément inspiré, tente subitement sa chance de l’angle de la surface et attrape le dessous de la barre du but adverse (28e). Bohnert isole De Almeida au deuxième poteau pour un tir contré qui file au ras du poteau (41e) avant de trouver le bon créneau, à la 45e, pour Luisi plein axe et un plat du pied tranquille (2-1, 45e). Fin d’une première période excitante en diable durant laquelle Hostert, calculette en main, aura été cinq fois plus réaliste que son hôte, mais se retrouve très logiquement derrière.
Trani n’avait pas le cuissard de la bonne couleur… ça fait trois jaunes
Hostert est encore vivant au retour des vestiaires. Et fait main basse sur le jeu. Les contres niederkornois restent plus dangereux que la domination hostertoise mais le doute plane quand même sur l’issue d’un match.
Finalement, l’action la plus notable de la deuxième période restera longtemps le strip-tease de Guillaume Trani en bord de touche en raison d’un cuissard noir sous un short blanc. Pour s’être moqué de Monsieur Rodrigues, venu vérifier qu’il l’avait bien ôté, il a pris un jaune. Puis Sacras et Zilli, venu se plaindre de cette incongruité, se sont fait avertir aussi. Tarek Nouidra se fera lui aussi rappeler deux fois pour changer un maillot plein de sang. Hostert s’est fait déshabiller des pieds à la tête… Bastos ajoute même un dernier but du bout du pied en fin de partie (3-1, 90e). Logique.
Julien Mollereau
