C’est un match superbe qu’ont livré deux des principaux outsiders de ce championnat, malgré une pluie battante.
Entre une claquette sublime dans sa lucarne sur un ballon merveilleusement enroulé par Myre des 20 mètres (1re), une intervention de tout son long, au sol, sur un tir vicieux de Correia qui allait filer vers son petit filet (6e), et une sortie comme une balle dans les pieds de Matheus (9e), Machado, dans les buts mondorfois a eu le temps de se dire que son échauffement avait été peut-être plus utile que jamais, en ce perdcredi soir pluvieux.
Il est en tout cas déjà bouillant pour contrarier encore un peu plus l’UNA sur une action qui confine pourtant à la perfection : centre lointain de Myre vers le deuxième poteau, remise magique en une touche et de volée de Matheus dans la course d’Hadji, dont la reprise à dix mètres du but est encore parée par un portier en état de grâce (15e), qui va sortir un arrêt réflexe très compliqué sur une tête décroisée de Matheus, consécutive à un nouveau centre parfait de Myre (45+1).
Mondorf réagit et ouvre même le score
Jusque-là, ce choc des outsiders est à sens unique. Ou presque. Car cela n’empêche pas Mondorf de frapper chaque fois que l’UNA desserre l’étreinte. Sur une ouverture en profondeur, Özcan doit sortir de la tête. Abdelkadous, seul aux 25 mètres, récupère mais son lob vers le but vide passe juste à côté (15e). À la demi-heure, un coup-franc de Bourigeaud trouve la tête de Simon, qui tape la barre en plein. Et au bout d’un exploit individuel d’Abdelkadous côté droit, Bourigeaud verra son plat du pied sur le centre en retrait, filer à côté (41e).
C’est donc un peu contre le cours du jeu mais pas totalement contre le cours des occasions de but que l’USM va ouvrir le score d’entrée de jeu en deuxième période, quand Godard adresse une sorte de petit centre tir à ras de terre que Far, tout juste entré, pousse au fond et sans opposition (1-0, 46e). Pas le temps de s’en réjouir toutefois, dans les tribunes du stade John-Grün : un énième centre impeccable de Myre trouve Matheus dans les six mètres, malicieusement intercalé entre Simon et Benhemine et qui conclut (1-1, 47e).
Il ne se passera plus rien pendant ensuite une demi-heure, jusqu’à ce que Fournier, en contre, force Özcan à se mettre au niveau de Machado en se détendant sur une superbe horizontale pour éviter le 2-1 (75e). La balle de match, c’est pourtant Strassen qui l’aura, au bout du pied de Matheus, sur pénalty. Mais en force et plein axe, il tapera le dessous de la barre (82e). Fin d’un joli combat.
Julien Mollereau