Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Particulièrement clinique en première période, Mondorf s’est offert son premier succès (4-0) depuis plus de cinq ans face à Dudelange.
De toute sa carrière d’entraîneur, c’est-à-dire en 12 matches, Manuel Correia n’avait jamais battu Dudelange, qui avait par ailleurs collé 11 pions la saison dernière à son Mondorf, dont 7 lors de sa dernière venue au John-Grün (0-7, le 23 octobre 2022). L’USM, elle, restait sur 11 défaites de suite toutes compétitions confondues face au F91, qu’elle avait battu pour la dernière fois le 26 août 2018. Ces deux séries ont pris ce dimanche et les Mondorfois, pour l’occasion, ont vu les choses en grand, avec un succès 4-0 qui s’est dessiné dès la première demi-heure.
Kumbi dans tous les bons coups… et Stumpf dans tous les mauvais
Après 12 minutes, Mondorf avait ainsi inscrit autant de buts, deux, que lors de ses huit dernières confrontations avec Dudelange et dans les deux cas, c’est de la droite qu’est venue la lumière. À la réception d’un coup franc concédé par Stumpf et parfaitement travaillé par Bourigeaud, Costinha a pris le meilleur dans les airs sur Decker et montré la voie aux Mondorfois (1-0, 5e).
Déjà impliqué sur l’ouverture du score, puisque c’est lui qui a poussé Stumpf à la faute, Kumbi a aussi été à l’origine… et à la conclusion du deuxième but mondorfois : lancé par Bourigeaud dans le dos de Stumpf, Schmit a armé un centre instantané que Decker a mal dégagé et que Kumbi, pas suivi ni attaqué, a envoyé, du gauche, dans le petit filet opposé (2-0, 12e).
Le F91 venait de se signaler pour la première fois, via Bojic (9e) et c’est alors qu’ils s’enhardissaient, dans le sillage d’Englaro et Hadji, que les Dudelangeois ont été surpris – ou punis de leur naïveté défensive – en contre. Sur un dégagement en apparence anodin de Schmit, Gonçalves a été pris par le rebond au niveau de la médiane, et Gassama a pu lancer l’incontournable Kumbi, déséquilibré dans la surface par… Stumpf, décidément en grande souffrance et sanctionné d’un penalty transformé par Bekkouche (3-0, 27e).
Hadji – Benamra, deux symboles
Trois frappes, trois buts : on appelle cela une leçon de réalisme et c’est peu dire que Dudelange, pourtant maître du ballon, en a manqué face à un Machado il est vrai en verve. Bien placé sur ce coup franc de Hadji (25e), le portier mondorfois s’est encore joliment détendu sur la tentative lointaine du franco-marocain (29e), avant de bien fermer son premier poteau puis bien sortir devant Schaus, trahi par son contrôle (35e, 42e).
Moins cliniques après le repos, où le F91 a continué d’entreprendre, les hommes de Manuel Correia n’en ont pas moins été proches de quadrupler la mise à l’heure de jeu. Mais la puissante reprise de volée du gauche de Taarimte, oublié sur un centre de Bekkouche, a heurté le montant gauche et longé la ligne de but d’Esposito (60e), aussi impuissant dans sa cage que Hadji, pourtant très volontaire, devant le but adverse (30e, 44e, 63e, 73e, 74e).
Ce poteau sortant aura finalement été l’unique mini-mauvaise note de l’après-midi mondorfoise, marquée par le retour aux affaires de Benamra, enfin remis de la blessure au genou qui le tenait éloigné des terrains depuis le début de saison. Quel meilleur moyen de fêter ça qu’en ouvrant son compteur buts sur son premier ballon, tout en sang-froid, pour bonifier le bon jaillissement devant Decker d’Abdelkadous, un autre entrant (4-0, 84e), et enjoliver un peu plus le succès de l’USM?
Simon Butel
