Mondercange a raté quatre occasions d’égaliser entre le quart d’heure et la demi-heure de jeu. Il l’a payé cher.
Sans Monge, Sans Pruzzo, sans Naïfi, sans Trani… Differdange est moins créatif mais a au moins un mérite : il reste solide. Le FCD03 a aussi réussi à ouvrir le score suffisamment tôt contre Mondercange pour se faciliter la vie dans ce choc entre deux des trois équipes à avoir fait jusque-là le plein de points. Il a suffi d’une course évidente de Bei dans l’espace, d’une passe impeccable de Neves, pour que l’un des couteaux suisses de cette équipe décimée ouvre le score d’un plat du pied, seul face à Da Silva (1-0, 6e).
Quelque 180 secondes plus tard, les locaux ont une occasion en or de faire 2-0 mais Neves, sur un centre en retrait de Castro, est contré (9e).
L’expulsion de Konté ne laissait pas beaucoup d’espoirs
C’est alors Amadei qui va prendre les choses en main, côté mondercangeois. Mais avec un manque de réussite ébouriffant. Sur une remise de Fleury, il va expédier une volée soudaine à ras de terre sur laquelle Ruffier est très attentif (13e). Le portier sera juste spectateur de la tête plongeante trop croisée, lors d’un beau jaillissement devant Brusco (15e), ou d’un tir en pivot au ras du même montant (29e). Pas de chance, Johnny… Baldé finira lui par égaliser de près et petit côté, sur un petit ballon d’Amadei, plus en réussite comme passeur décisif… mais il est signalé hors-jeu (34e).
Mondercange a laissé passer sa chance. Son retour des vestiaires, malgré deux changements offensifs, est plus terne et à l’heure de jeu, quand Rauch lance Monteiro sur un pas, Konté n’a d’autre choix que de lui cisailler la cheville en position de dernier défenseur et de laisser les visiteurs en infériorité numérique pour la dernière demi-heure. Encore heureux pour Mondercange qu’après le coup-franc au ras de la lucarne de Bei (44e), Da Silva repousse la mine que déclenche alors Castro depuis l’entrée de la surface. Sans quoi, c’était déjà plié.
Monteiro s’est acharné pour ne pas faire comme Amadei
Cela aurait pu l’être aussi quand Castro, parti sur la profondeur, est devancé d’extrême justesse par un bon Da Silva, sorti à 25 mètres de son but (74e). Ou quand Monteiro part seul au but sur un petit ballon de Lamas mais pousse trop et voit Da Silva intervenir juste à temps (79e). Ou quand Lamas est déclaré hors-jeu avant de donner le deuxième but à Monteiro (82e). Cela finira par l’autre quand Rauch, excellent dans sa rentrée en jeu, sera accroché dans la surface par Pitisci, sur un crochet court. Monteiro, enfin, transforme (2-0, 89e).
Julien Mollereau