Voilà un match nul et vierge qui ne restera pas dans les annales alors qu’il n’a pourtant pas été avare en petits moments croustillants. Notamment une double expulsion pétangeoise en fin de match, qui a laissé le Titus finir à neuf contre onze.
Une équipe a rarement eu autant d’occasions de prendre une grosse avance dans une mi-temps où l’on a eu pourtant l’impression qu’il ne s’était rien passé. La Jeunesse, si réaliste contre le Progrès, a perdu quelque chose dans la semaine, un appréciable sens du réalisme.
Mais entre un Soares seul face au but, mais qui trouve l’extérieur du poteau depuis le point de pénalty (2e) et un Drif trop altruiste, qui avait cassé les reins de Kamavuaka et aurait mieux fait de crucifier Barrela plutôt que de chercher une solution plein axe (28e), les Bianconeri ont le droit de se dire qu’ils méritent d’être devant à la pause.
D’ailleurs, ils l’étaient virtuellement puisque Teixeira, lui, a le droit de se dire qu’il a ouvert le score. À la 15e, son ballon enveloppé de l’extérieur de la surface et effleuré par Barrela, heurte le dessous de la transversale. À bien regarder sa trajectoire, et sa façon de ressortir, on ne peut pas imaginer qu’il n’ait pas franchi la ligne. Mais M. Ludovicy ne valide pas.
Pétange sept minutes à neuf contre onze
Le Titus a lui beaucoup de mal à exister devant le but adverse. D’ailleurs, sans un double contact de Fuss au deuxième poteau, enchaîné avec une frappe légèrement trop enlevée (40e) on attendrait encore la réponse des joueurs d’Akil Momade à l’entrée dans le dernier quart d’heure. C’est à la 76e minute d’ailleurs que rentre Shala. Et quelques secondes seulement après son arrivée sur la pelouse, il manque de décroiser un centre parfait de Fuss. Cela file au ras du poteau. Pétange commence alors à enchaîner et au bout d’un raid solitaire, Fuss cadre trois défenseurs eschois avant de frapper en force. C’est repoussé par Sommer (77e), qui va ensuite capter la demi-volée décroisée du petit latéral français, décidément très en verve en cette fin de match, alors que la Vieille dame baisse de pied.
Mais en expulsant coup sur coup Sarr et Sissoko en une minute pour deux deuxièmes cartons jaunes, M. Ludovicy va fragiliser la fin de match du Titus, désormais à neuf contre onze. Et cela manque d’être décisif : dans les arrêts de jeu, dans ce qui ressemble désormais à un attaque-défense, un centre de Klica est repris par Borger, dont le plat du pied en opposition finit surle dessusde la barre.
Julien Mollereau