[FOOTBALL] Strassen a marqué 13 buts en deux matches depuis l’arrivée de Stefano Bensi, avec… un Perez remplaçant, la semaine passée.
Ça doit quand même faire bizarre à Stefano Bensi. Avec le Fola, entre le 4 août et le 6 octobre, le coach avait inscrit sept buts en deux mois et dix matches. Il en a quasiment marqué le double depuis son arrivée aux commandes de Strassen en seulement deux rencontres (un 0-8 contre Kayl en Coupe et un 5-0 en DN contre la Jeunesse). C’est-à-dire… un but de plus en seulement 180 minutes que ce que l’UNA avait inscrit sur ses… dix dernières rencontres en 900 minutes.
Ce n’est pas anecdotique et Bensi ne fait même pas semblant de nous le faire croire : «Je retiens surtout l’engagement, l’envie et le plaisir, de ces deux premières rencontres, mais aussi que cela nous permet de commencer à rattraper notre retard en matière de goal-average sur les clubs devant nous». Avant d’esquinter la Vieille Dame, l’UNA en était en effet à un modeste +5. Le voilà à +10, soit un peu plus proche des standards du top 5, où le Progrès et le RFCU émargent à +15 et le F91 à +17.
Hadji «retrouve son coup de reins»
À Bettembourg, Olivier Baudry assure qu’il est encore trop tôt pour parler d’une «patte Bensi», «même si c’est un coach que j’adore». Alors parlons plutôt d’une patte… Benso-Schnellienne. Car Tom Schnell a repris le secteur physique et lui et son ancien coéquipier appuient fort sur la préparation, depuis deux semaines. Tous deux ont trouvé un Zacharie Hadji encore juste et qui avait besoin de travailler dans le domaine et «chaque jour, il retrouve un peu plus ce coup de reins qui faisait sa force». Les Bianconeri l’ont payé de deux buts, dimanche.
Mais ce n’est pas le seul détail qui compte. La méthode Bensi, appliquée à un effectif autre que le Fola et ses moyens plus limités, mise énormément sur l’intensité physique sur 90 minutes, qui doit permettre de faire des différences tard dans le match. Et cela aussi a fait mal à la Jeunesse, qui a encaissé trois buts dans les vingt dernières minutes, deux dans les cinq dernières. «Pour nous, il est très important de pouvoir répéter les efforts à très haute intensité», insiste Bensi.
Le test de haute intensité, dimanche, c’est pour Bettembourg. Qui doit se demander où sera Nicolas Perez au coup d’envoi. Sur le terrain ou sur le banc ? Joker de luxe la semaine passée, il est rentré pour planter son doublé tardif. Pour Bensi, qui le voit comme pur attaquant de pointe avec une totale liberté de mouvement, alors qu’il jouait les 9 et demi sous Vitor Pereira, rien n’est écrit, ni dans un sens ni dans l’autre. Hormis ceci : on commence à se dire que Strassen pourrait bien commencer à faire très mal à ses adversaires.