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[BGL Ligue] Luisi : «j’aimerais retrouver les pelouses en décembre»


Tony Luisi sous le maillot de la Jeunesse ? C'est une image que l'on pourrait revoir en fin d'année (Photo : Luis Mangorrinha).

Blessé gravement au genou fin janvier alors qu’il était en pleine bourre avec une Jeunesse qui était alors leader, Toni Luisi revient dans le parcours. Et il veut retrouver prochainement les pelouses de DN.

Comment allez-vous ?
Toni Luisi : Au niveau de mon genou, tout va bien. Et d’une manière plus globale, si je ne me sens pas encore à 100 %, je suis sur la bonne voie. Je pourrais déjà être de retour sur les terrains pour m’entraîner. Je cours, je touche le ballon. Le « souci », c’est que le F91 auquel j’appartiens a décidé, en raison de l’Europa League, de s’entraîner l’après-midi. Et qu’à cette heure-là, moi, je suis au travail dans la banque qui m’emploie. Après, il faut voir si cela changera lors de la deuxième partie de saison… En attendant, je m’astreins de mon côté à des séances quotidiennes avec mon kiné mais aussi à des entraînements physiques, notamment avec mon frère qui est dans le domaine de la boxe. Oui, j’enfile même les gants (il sourit).

Et vous espérez pouvoir réellement retrouver les terrains quand ?
Il faut que je parle avec le club de Dudelange. Pour voir ce qu’ils veulent faire. Soit me garder, soit me prêter pour la deuxième partie de saison. Mais j’aimerais bien retrouver les pelouses en décembre ou en janvier, après la trêve. Cela me laisse encore un peu de temps pour récupérer.

La Jeunesse en ligne de mire ?

Et à choisir, vous préféreriez quoi ? Rester au F91 ou partir ?
C’est une bonne question… Selon moi, l’option la plus intelligente serait de recommencer ailleurs. Et pourquoi pas dans un club où j’ai déjà évolué et, donc, que je connais… Comme la Jeunesse, par exemple. Ce n’est pas un secret que le club eschois m’a contacté et qu’un possible achat a même été évoqué. Mais d’autres équipes m’ont aussi appelé.
Ce serait, à mon sens, un meilleur choix que de recommencer au sein d’un groupe dudelangeois qui est au top et où la concurrence est très forte. Là-bas, il faut pouvoir montrer que tu es super performant immédiatement. Forcément, quand tu reprends après un an d’arrêt…

Vous vous êtes blessé fin janvier dernier. Comment avez-vous vécu ces dix derniers mois ?
Bien sûr, c’était dur… Ce jeudi, on est le 31 octobre. Cela fait juste un an jour pour jour qu’on l’a emporté 1-3 au F91. Un match où j’avais inscrit deux buts (NDLR : il avait sorti une énorme prestation). Oui, cela fait loin… Mon dernier match officiel, lui, date de décembre.
Aujourd’hui qu’on est fin octobre et que mon genou va bien, je pourrais vous dire que tout est passé très vite. Mais la vérité, c’est qu’il y a eu des moments compliqués. Comme lorsque j’allais trois à quatre fois par semaine chez le kiné pour bosser…

Vraiment de la malchance

Le fait que lorsque vous vous êtes blessé, vous veniez d’être rappelé en sélection nationale par Luc Holtz pour un amical après une longue période sans sélection, ça a rendu les choses encore moins faciles à avaler ?
Oui. Je me souviens que cette sélection avait été donnée le mercredi ou le jeudi. Et le vendredi, à l’entraînement, tout le monde à la Jeunesse m’avait félicité. C’était la veille de ma blessure… Je me vois encore écrire au sélectionneur que je ne pourrai pas venir pour cette rencontre… Au début, on m’avait parlé d’une indisponibilité de cinq ou six semaines. Puis, le constat s’est alourdi jusqu’à ce que l’IRM ne mène à la conclusion qu’il fallait opérer.
Cette rencontre où je me suis blessé face à Trèves, au départ, elle devait se jouer là-bas. Mais elle avait été annulée à cause de la neige. Avant d’être quand même refixée chez nous. Il n’était même pas prévu que je joue cette première période mais Omar Er Rafik était malade et je m’y étais collé… C’est vraiment de la malchance… Mais j’ai pu compter sur le soutien de pas mal de gens. Toute l’équipe de la Jeunesse est venue me rendre visite le lendemain de mon opération. Et aujourd’hui, il m’arrive encore de recevoir des messages de sympathie.

Trouver une solution avant la fin de la saison

Vous vous sentez comme un joueur de Dudelange ?
Non, pas du tout. Je suis bien évidemment en contact avec certains joueurs. Mais aussi quelques dirigeants, notamment afin de prendre un rendez-vous pour parler de mon futur. Mais je ne me sens pas vraiment concerné par ce qui s’y passe. Je ne connais pas le staff actuel et celui-ci ne me connaît sans doute pas non plus. Cela semble assez logique. Je me dis qu’au pire, mon contrat se termine en fin de saison. Mais je suis confiant sur le fait qu’on aura trouvé une solution avant ça.

On dit généralement qu’après une blessure, il faut compter un temps comparable à l’indisponibilité avant de retrouver son niveau…
Je suis convaincu que je vais parvenir à retrouver ma forme de la saison dernière avant ce laps de temps. J’ai été encadré comme un professionnel au sein de la clinique d’Eich. On avait, par exemple, commencé des séances de kiné avant même mon opération afin de préparer mon corps au choc de celle-ci.

Entretien avec Julien Carette