Les négociations avec le F91 et la Jeunesse, ses deux anciens clubs, ayant trop traîné, le club de D3 allemande a renoncé à recruter le gardien international, qui préfère relativiser.
Ce n’était à chaque fois qu’une question d’heures, de jours ou de détails. Mais les détails se sont transformés en obstacles et, sous leur influence, les délais se sont transformés en semaines, presque quatre entre l’annonce fin juin de la probable signature de Lucas Fox au Viktoria Cologne et la décision, il y a quelques jours, du club de D3 allemande de renoncer à recruter l’ancien gardien de la Jeunesse, déjà remplacé à Esch par Kévin Sommer.
La faute aux indemnités de formation que devait, à défaut de payer une indemnité de transfert pour un joueur libre de tout contrat et donc gratuit, verser le Viktoria aux deux clubs où Fox est passé en jeunes, à savoir la Jeunesse, où il sort de son premier exercice plein comme titulaire (30 matches de BGL Ligue), et le F91, qu’il a quitté en 2018 pour la Vieille Dame et qui s’est montré plus dur en affaire que le club bianconero. Un peu trop visiblement.
«Avec la Jeunesse, les négociations sont allées très vite, détaille l’actuel troisième gardien de la sélection. Ils ont fait un gros effort et ont été très corrects. Dudelange a demandé plus au début : ils ont eux aussi baissé leurs prétentions, mais pour Cologne, les négociations avaient duré trop longtemps. Ils ont préféré laisser tomber.» Et se tourner vers l’Allemand Moritz Nicolas (23 ans), prêté un an par le Borussia Mönchengladbach, club de l’élite, le jeudi 15 juillet, et… titulaire hier lors de la défaite du Viktoria (2-1) sur le terrain du Viktoria Berlin en ouverture de la 3. Liga.
«Je ne me fais pas de soucis»
Un coup dur que Fox, désormais sans club, préfère voir comme un signe du destin : «Je me dis que c’est une porte qui se ferme et d’autres qui s’ouvrent, relativise-t-il. J’ai déjà des contacts avec des clubs d’un autre standing. Je n’en veux pas au F91 : peut-être que si je me retrouve dans un plus gros club, je leur dirai merci !» Quitte à renoncer au statut de numéro 1 qui semblait à sa portée à Cologne : «Vu le niveau de certains clubs qui s’intéressent à moi, je pense que ce sera difficile, si j’y signe, d’être numéro 1 tout de suite. Mais on peut y aller step by step, prendre le temps de me développer.»
Du temps, l’ancien gardien de la Jeunesse en a moins, lui qui a décidé fin juin d’écourter un essai à Nancy (Ligue 2 française) pour rallier Cologne, où il a patienté près d’un mois que sa situation se décante. À l’entendre, il n’est toutefois pas inquiet : «Les transferts vont aller plus vite désormais. Je ne me fais pas de soucis, j’aurai, je pense, des réponses dès cette semaine.» D’autant que «tous les clubs savent que j’étais à Cologne et que je suis en forme». Rentré bredouille en milieu de semaine au Luxembourg, Lucas Fox s’y entretient depuis son retour en vue d’un nouveau départ, dont il espère qu’il interviendra «vite». Et qu’il sera enfin officiel, celui-là.
Simon Butel