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[BGL Ligue] Felipe Ventura : «Les deux Ronaldo m’ont coûté mes deux mariages»


La joie dans les buts. Même à 40 ans. (Photo : mélanie maps)

Felipe Ventura, le nouveau gardien de but du FCD03, a joué avec deux Ballons d’or brésiliens. Et après une semaine au pays, il adore contrarier… Jorginho.

À quoi est-ce qu’on pense quand on reçoit, à 40 ans, une proposition d’un club de première division luxembourgeoise ?

Felipe Ventura : Je ne m’y attendais pas et j’avoue que j’étais bien dans mon club (NDLR : Sampaio). Mais cela a vite été tentant de revenir jouer en Europe.

Vous n’êtes pas parvenu à y faire carrière? Ou vous ne le souhaitiez pas ?

J’aurais pu y jouer plus. Mais après Braga, il y a Flamengo, un des plus grands clubs du Brésil, qui vient me chercher. Et quand je me suis retrouvé en Hongrie (NDLR : à Kisvarda, entre 2018 et 2020)… il faisait trop froid. Alors, je suis reparti. Là-bas, on était à trois Brésiliens et c’était dur. Les gens n’étaient pas très enclins à nous accueillir. Là, à Differdange, on peut parler portugais presque partout. Quant au froid, cette fois, je suis prêt! (Il sourit). Au début, je ne voulais plus revenir en Europe, mais l’opportunité de rejouer la Coupe d’Europe…

Jorginho était ramasseur de balles quand je jouais à Braga

Quand vous jouiez à Braga, en 2013, un certain Jorginho, meilleur buteur de DN la saison passée, avait 13 ans et s’apprêtait à intégrer le centre de formation du club…

(Il sourit) Il a été le premier à venir me parler quand je suis arrivé. C’était pour me dire qu’il était ramasseur de balles du club  quand j’y jouais! Mais je ne le laisse pas me mettre un but pour autant. Il va finir par y arriver hein, parce qu’il est très très bon, mais pas encore! Cela fait six séances qu’on fait ensemble et il n’y est toujours pas parvenu. Une semaine qu’il essaye (il rit)…

Comme d’autres immenses stars avant lui…

Oui, j’ai joué avec Ronaldo, Ronaldinho, Roberto Carlos…

On a le droit de vous demander la plus belle histoire que vous ayez à raconter aux gens qui vous demandent comment c’était de jouer avec ces immenses stars ?

J’ai divorcé de ma première femme quand je jouais avec Ronaldo aux Corinthians. Je faisais beaucoup la fête. Après, j’ai bougé pour aller à Flamengo, où je me disais que ce serait plus calme. Je m’étais remarié. Et puis, Ronaldinho a débarqué et c’était pareil. On voulait en profiter un maximum et au final… j’ai divorcé de ma seconde femme. Les deux Ronaldo m’ont coûté mes deux mariages (il rit). C’était une période folle avec beaucoup de pression. Tout le monde suivait leurs clubs. Et même chez nous, dans l’effectif, tout le monde voulait être à côté d’eux, à table, dans les vestiaires… Moi, j’ai été champion avec les deux.

Les fêtes, c’était fréquent ?

Ah, tant que l’équipe gagnait…

Mais on imagine que vous preniez plus de buts aux entraînements que face à Jorginho ?

(Il sourit) J’ai appris un truc avec ces grands joueurs, c’est à « mentaliser » les actions, à anticiper ce que font les attaquants à leur façon de se déplacer. Sauf qu’avec eux justement, il y avait toujours une différence (il rit). Ils aimaient bien se moquer des gardiens quand ils leur mettaient des buts. Cela animait les séances. Entre eux et nous, c’était toujours comme ça. Et puis, on faisait des paris. Des fois, je gagnais. Mais disons que j’ai perdu plus d’argent avec eux que je n’en ai gagné (il rit).

La fête, c’était sympa avec les deux, mais c’est avec Ronaldinho qu’on a fait les plus grosses

Lequel des deux était le meilleur ?

Ronaldo. (Il mime quelqu’un de gros avec ses bras). Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelait « Il Fenomeno ». Même si ce sont des caractéristiques très différentes. L’élasticité pour Ronaldinho, l’explosivité pour Ronaldo. L’histoire de Ronaldo est plus impressionnante aussi. Il s’est toujours relevé de ses blessures. Ils étaient tous les deux très sympathiques et la fête, c’était sympa avec les deux, mais c’est avec Ronaldinho qu’on a fait les plus grosses. Mais la plus grosse frappe de balle, c’était plutôt Roberto Carlos et Adriano, avec lesquels j’ai également joué.

Cela peut sembler terne, les séances dans des clubs comme Differdange, après une telle carrière avec de tels joueurs ?

Ah, ici ce n’est pas comparable, mais ils sont bons! Ils m’ont agréablement surpris! Ce sont les phases d’une vie. J’ai joué avec Ronaldo, avec Ronaldinho, avec Roberto Carlos… Et maintenant, je joue avec des jeunes qui viennent me voir pour me poser des questions sur eux. Enfin… Non, en vrai, c’est plutôt le staff qui vient m’en poser parce que c’est plus leur génération à eux.

Que visez-vous, ici, avec Differdange ?

Aller en phase de groupes d’une Coupe d’Europe. Et puis, aller rechercher le titre. Ce que j’ai déjà gagné ne me sert à rien si je ne gagne pas ici. Je veux marquer mon passage dans ce club, que mon nom y reste. Et pour ça, il faut gagner quelque chose.

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