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[BGL Ligue] Le vieux Fola pourrait faire si mal


Hadji (n° 23) et Kirch (n° 24) ont été des piliers du Fola ? Ils le sont devenus au F91. (photo Mélanie Maps)

BGL LIGUE (8e JOURNÉE) Le F91 actuel est largement tenu par d’anciens joueurs du Fola, tous titrés à une époque avec le club eschois.

Klapp et Kirch en 2019. Sinani et Hadji en 2021. Ouassiero et Freire en 2022. Six joueurs en quatre ans, ce n’est pas franchement un pillage mais… pas loin. Disons que le F91 actuellement leader de BGL Ligue, invulnérable et pas loin d’accrocher une phase de groupes européenne, n’en serait sans doute pas là sans son réservoir… eschois. Dont trois anciens éléments (Kirch, Sinani, Hadji même si ce dernier a connu une étape virtonaise entretemps) sont des incontournables absolus de son onze de base, dont deux (Ouassiero et Freire) sont très régulièrement alignés et dont un seul (Klapp) n’a jamais vraiment percé, finissant par repartir. Sourire désabusé mais «ni jaloux, ni frustré» du coach eschois, Miguel Correia, qui a connu tous ces garçons au Galgenberg : «Disons que 50 % de leur équipe, ils les doivent au Fola.»

Le technicien en est en effet persuadé, dès que Bruno Freire aura passé un cap technique – ce qui devrait améliorer sa qualité de relance à lui, le chasseur du milieu –, il deviendra lui aussi une évidence dans l’entrejeu dudelangeois. C’est donc un peu sa gloire passée que le Fola va jouer, ce week-end, avec le trouillomètre à zéro tant son secteur défensif a semblé encore fébrile en Coupe, dimanche dernier à Kehlen (0-6) et que même ses joueurs les plus expérimentés ont encore besoin de se rassurer.

«Dites à un Diogo de ne pas chasser»

Les ex du Fola au F91 pèsent sept titres au Galgenberg. Et trois d’entre eux ont conquis la saison passée leur premier trophée national avec Dudelange. Récemment, Miguel Correia a croisé la route d’un de ses anciens joueurs, Mehdi Kirch. Qui lui a dit qu’il «était dommage que cette génération qui aurait pu se le permettre, dans le temps, ne jouait pas trop au ballon alors que maintenant que le Fola voulait jouer, il en avait un peu moins les moyens». C’est un doux euphémisme, mais cela n’empêche pas Miguel Correia de tâtonner pour joindre l’utile à l’agréable : «On n’a malheureusement plus cet ADN qui nous permettrait d’attendre bas pour essayer de piquer. Aller dire à nos attaquants, déjà dans les starting-blocks, qu’ils doivent rester bas. Allez dire à un Diogo Pimentel, un chien fou, de ne pas aller chasser et de rester devant la défense…»

Fut un temps, le Fola avait de l’expérience. Aujourd’hui, il n’a que de l’avenir. C’est déjà pas mal mais il ne s’achètera pas grand-chose avec ça dans ce duel qui semble d’un coup totalement déséquilibré, quelques mois seulement après le sublimissime match de Coupe qui s’était terminé sur un score dingue : 4-5. Le Fola nouveau va se prendre le Fola ancien en pleine face et cela risque de faire mal. Très mal ?