Dans cinq jours, Pétange joue une demi-finale de Coupe contre le RFCU. Mais avant ça, il doit encore valider son maintien.
C’est une semaine capitale pour Pétange et ça part dans tous les sens. Déjà parce que le F91 est en train de décider si, oui ou non, Carlos Fangueiro restera à la tête de l’actuel leader alors qu’il est pressenti pour reprendre le poste de n° 1 au Titus, dans le cas contraire. Ensuite parce que les hommes du duo Kakoko-Bonnefoy ont deux matches cruciaux pour embellir leur fin de saison et que le premier a lieu ce soir, sur les bords de la Sûre.
Cela fait des décennies que les journalistes du monde entier s’amusent à poser la question aux entraîneurs de clubs qui jouent une rencontre de Coupe juste après une autre qui pourrait être décisive pour leur avenir en championnat : leurs joueurs ne risquent-ils pas d’avoir un peu la tête ailleurs? Et cela fait des décennies que les entraîneurs du monde entier leur répondent presque invariablement que la priorité, «c’est le championnat». Yannick Kakoko en a bien ri et s’en est excusé : «Je suis vraiment très très très mauvais en mathématiques. Je parle quatre langues mais les maths… Donc je ne calcule pas. Franchement, je sais que c’est chiant à entendre et je m’excuse de ce que je vais dire, mais ça servirait à quoi de gagner la Coupe si c’est pour descendre en fin de saison? Alors voilà ce que je sais : en cas de victoire à Rosport, on sera un peu plus proche de notre but de maintien.»
«Si on avait gagné contre Differdange…»
Oui parce que même pas très bon en maths, l’ancien milieu de terrain et coach intérimaire à succès (une seule défaite en huit matches et seulement trois buts encaissés) sait aussi «très bien combien de points il manque pour le maintien. Et à Rosport, il y a un boulot à faire!». Le boulot, c’est ramener trois points qui feraient que 1) le Titus serait maintenu dès ce week-end si par miracle, Wiltz s’incline à Hamm ou 2) il ne lui manquerait plus qu’un point à prendre sur les deux dernières journées si la logique est respectée dans les autres rencontres de la 28e journée.
Rosport, forcément, a un peu la même idée et les mêmes impératifs. Mais pas les mêmes perspectives à court terme puisque mercredi, les joueurs du Victoria regarderont les demi-finales de Coupe depuis leur salon, ce qui change quand même pas mal de choses dans la façon d’aborder le match. «Bon, oui, si on avait gagné le week-end passé contre Differdange (NDLR : défaite 1-2), notre discours aujourd’hui serait peut-être différent et on serait déjà peut-être un peu plus en train de préparer la Coupe», admet Kakoko.
Tout en excluant que l’étonnant statut de remplaçant d’Artur Abreu le week-end passé ait quoi que ce soit à voir avec une gestion dans le cadre de la semaine anglaise qui se prépare. «Non, il avait un souci au mollet, n’avait pu s’entraîner que deux jours dans la semaine et a tout joué depuis le début de saison. Cela aurait sûrement augmenté nos chances de succès s’il avait débuté contre Differdange, mais il nous fallait prendre cette précaution.» Plutôt que de tenter d’assurer le maintien dès la 27e journée, dix jours avant la demi-finale de Coupe contre le RFCU. Le Titus prend son temps. Mais il a bel et bien deux sujets de préoccupation à l’heure actuelle.