Hesperange est le nouveau troisième du championnat. Facile vainqueur d’Hostert malgré la démission récente de son entraîneur Emmanuel Da Costa, le Swift est le seul à avoir profité de la défaite du RFCU à Wiltz (1-0), le Progrès et Strassen ayant été respectivement battu par la Jeunesse (3-1) et tenu en échec à Rodange (2-2).
Qui aurait cru que le Swift serait le grand gagnant, parmi les candidats à l’Europe, de cette 16e journée de BGL Ligue? Au sortir d’un hiver difficile, conclu vendredi par la démission de son coach Emmanuel Da Costa, le champion 2023 (4e) s’est imposé facilement contre Hostert (3-0), pendant que le RFCU et le Progrès, respectivement 3e et 5e avant cette journée de reprise, chutaient à Wiltz et à la Frontière, et que Strassen (6e) se faisait accrocher à Rodange. Ce petit point permet tout de même à l’UNA de gagner une place et d’intégrer le top 5, aux dépens de Niederkorn.
Swift – Hostert (3-0)
On était curieux de voir à quoi ressemblerait cette équipe du Swift en 2025, au sortir d’un hiver mouvementé, initié par la grève collective du 1er décembre contre Mondorf (défaite 0-3 par forfait, 14e journée). Premier constat, à demi-surprenant : Emmanuel Da Costa, qui a démissionné vendredi, n’est plus son entraîneur, comme il l’a confirmé à nos confrères du Tageblatt.
On pouvait dès lors se demander si le Swift, coaché ce dimanche par Hakim Menai, était prêt mentalement pour reprendre le championnat. Une question à laquelle les Hesperangeois ont répondu par l’affirmative en battant facilement une équipe d’Hostert dont on était en droit d’espérer plus, dans ces conditions. Si les hommes de Marc Thomé ont fait jeu égal en début de rencontre, le but qu’il ont encaissé à la 35e minute les a abattus.
A l’origine de l’action, une passe complètement ratée d’Arton Zekaj, dont c’était le premier match sous le maillot du Swift, s’est transformée en passe décisive pour Dominik Stolz, qui a parfaitement croisé sa frappe sur la première véritable occasion de la partie. Ce but va libérer le Swift qui va prendre le jeu à leur compte. Et les Hesperangois ne vont pas tarder à doubler la marque par Ekofo, contraint de s’y reprendre à deux reprises pour tromper Chiotti (2-0, 40e).
Ce but va anéantir les espoirs hostertois. Marc Thomé tente bien d’essayer de changer la tendance en lançant directement deux joueurs à la mi-temps, mais ce coaching ne portera pas ses fruits. Incapable de se créer la moindre occasion en deuxième période, où les offensives hesperangeoises se multiplient, l’USH concèdera même un troisième but signé Stolz, de la tête, sur un corner botté par David (3-0, 55e).
Jessy Ferreira
Wiltz – RFCU (1-0)
Après deux mois sans compétition, la reprise n’est jamais facile. Le début de ce match n’échappe pas à cette règle. Timidement, sans verve et sans inspiration, les 22 acteurs peinent à trouver leur rythme. A la 19e, sur une première bonne idée, Mabella se retrouve en position alléchante. Mais son tir croisé trop anodin ne met Schon pas en danger.
La rencontre reste longtemps soporifique, car le jeu se cantonne au milieu, et il faut un corner pour sortir le match de sa torpeur. Fadhel Morou, la nouvelle recrue wiltzoise, trouve Philipps dont le coup de tête trompe Ruffier (1-0, 32e). Le RFCU tarde à réagir et frôle la correctionnelle dans les arrêts de jeu de cette mi-temps insipide : une frappe de Mannone est déviée de la main par Kada dans la surface, mais Gorny met le penalty à côté (45+2).
Le match gagne ensuite en intensité et en vitesse et les actions dangereuses sont enfin à l’ordre du jour, même si les visiteurs restent en panne de créativité et de percussion, mais aussi de précision dans le jeu en profondeur. Le suspense reste pourtant entier car Wiltz, à l’image de Tiago Rodrigues, omet de profiter des opportunités qui se présentent. Le Racing est à deux doigts d’en profiter dans les arrêts de jeu, mais Schon sauve la victoire en sortant le grand jeu devant le coup de tête de Sow, le tir en pivot d’Amiri et la tête de Mabella.
Georges Bassing
Rodange – Strassen (2-2)
Dès les premières minutes, les visiteurs frappent les premiers. À la 11e minute, Hadji ouvre le score en renard des surfaces, profitant d’un ballon relâché par le gardien après une frappe lourde de Zenadji (0-1). Mais Rodange ne tarde pas à réagir. Huit minutes plus tard, Atieda profite d’un ballon mal renvoyé dans la surface pour égaliser (1-1, 19e), relançant immédiatement son équipe. La suite de la première période est assez hachée, et les deux équipes peinent à développer des offensives tranchantes.
Au retour des vestiaires, le match reste fermé, rythmé par de nombreuses fautes et approximations techniques. Strassen tente d’imposer son jeu mais bute sur un bloc rodangeois bien en place. Peu d’occasions à se mettre sous la dent, et il faut attendre la 88e minute pour voir le match s’emballer. Sur une percée côté droit, Vova délivre un caviar à Myre, qui trompe le gardien d’une frappe clinique (1-2, 88e) et pense donner la victoire à Strassen.
Mais Rodange refuse d’abdiquer. Dans les dernières secondes, Montantin s’écroule dans la surface après un duel rugueux, et obtient un penalty qu’Atieda, tout en sang-froid, transforme d’une panenka pour offrir un nul in extremis à son équipe (2-2). Rodange arrache un point au mental, tandis que Strassen peut nourrir d’énormes regrets après avoir laissé filer la victoire dans les arrêts de jeu.
Michel Elalami