Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Mené deux fois au score dans le choc de la 22e journée, le Racing, sans briller, est parvenu à renverser le Progrès dans le temps additionnel, mais pas à conserver son avantage (3-3).
Il aurait été rageant pour le Progrès de perdre ce match-là, et si cet ultime coup de casque de Peugnet sur un corner de De Almeida lui a permis d’éviter le pire, il n’est pas sûr que repartir avec un point seulement d’Achille Hammerel le satisfasse. Pas seulement parce que ce point ne lui permet pas de reprendre temporairement la tête du championnat au F91, toujours leader à la différence de buts. Mais aussi parce que le Racing a connu une réussite assez insolente devant le but, et que les Niederkornois étaient donc en droit d’espérer mieux.
Riche en imprécisions et pauvre en occasions nettes jusque-là, la partie s’est décantée sur une décision litigieuse : si la faute d’Amiri sur Pomponi à l’extrême limite de la surface était réelle, méritait-elle un coup franc ou un penalty ? M. Rodrigues a opté pour la seconde option, et De Almeida s’est chargé de transformer la sentence d’une panenka (0-1, 34e).
De Almeida dans tous les coups
Assez heureux pour le Progrès, alors en difficulté face au pressing adverse et trop laborieux techniquement pour faire planer la menace sur la cage de Ruffier. Buteurs sur leur premier tir cadré, les Niederkornois ont néanmoins été imités dans la foulée par les hommes de Jeff Saibene, revenus grâce à un exploit personnel de N’Goma, qui a fixé Karayer à l’angle droit de la surface puis trouvé, en force, la lunette opposée, du pied gauche (1-1, 36e). Superbe.
Principale source de danger en première période côté Progrès, les coups de pieds arrêtés de De Almeida l’ont aussi été au retour des vestiaires. Son corner rentrant a inquiété Ruffier (49e), son coup franc excentré a failli pousser Konte au CSC (49e), et les deux corners qui ont suivi ont débouché sur des tentatives de Karayer, seul à la ramasse. Si la première a été contrée par Rossi, la seconde, de l’extérieur du pied et sans contrôle, a fait ficelle (1-2, 61e).
N’Goma-Mabella, le ticket gagnant
Le RFCU pouvait se mordre les doigts de ne pas avoir concrétisé ce contre emmené et conclu par Mabella, qui s’est heurté en angle fermé à Latik, secondé ensuite par Amofa devant N’Goma (49e). Une chance pour les Racingmen, ils s’en sont procuré un autre, et Mabella, servi sur un plateau par N’Goma, n’a cette fois pas laissé passer l’opportunité d’égaliser, de manière assez inespérée (2-2, 78e).
Aussi inespérée que ce dégagement de Peugnet contré par Françoise… dans la course de Mabella, qui a déposé tout le monde et mystifié Latik, qui aurait dû sortir sur ce coup-là, d’un petit piqué (3-2, 90+3). Un petit hold-up, auquel n’a pas voulu se résoudre Peugnet, pas marqué et monté plus haut que tout le monde sur ce dernier corner de De Almeida, encore lui (90+6).
Simon Butel
