(16e JOURNÉE) Victorieux quatre fois de suite sur le score de 1-0, le Racing redevient ambitieux avant de rendre visite au leader eschois, dimanche à 16 heures.
Il vaut mieux gagner quatre fois 1-0 qu’une fois 4-0. «On ne dit pas plutôt qu’il vaut mieux perdre une fois 4-0 que quatre fois 1-0 ? Ce n’est pas ça, la phrase ?», rigole Régis Brouard, l’entraîneur du Racing, qui maîtrise ses fondamentaux, mais ne parviendra pas à détourner l’attention : son RFCU vient de prendre douze points sur douze en emportant chacune de ses quatre dernières rencontres sans encaisser de but et sur la plus petite des marges. Un constat plus positif que négatif, même si cela suscite chez le technicien français ce constat amer : dans la surface adverse, ses gars continuent de manquer de précision et de lucidité. Il y a un peu plus à chaque fois que cet écart minimaliste entre le club de la capitale et ses adversaires, mais il ne parvient pas à faire une différence plus conséquente. Question de «déchet».
Reste qu’on ne gagne pas quatre matches sans avoir trouvé quelques solutions viables. Et depuis la fin février, le club de la capitale et son jeu peu économe ont multiplié les ajustements. Dans l’attitude physique notamment. Régis Brouard ayant constaté que son équipe récupérait bien entre les matches et les finissait d’ailleurs très fort (trois victoires ont été arrachées dans le dernier quart d’heure), il n’a eu qu’à se féliciter du travail de son préparateur physique, Nicolas Robberechts, qui lui a fourni la base de travail pour en demander plus à ses gars.
Quatorze matches sans défaite au Galgenberg
Notamment un changement radical dans l’échauffement. L’ancien, jugé trop «diesel», ne lui convenait pas. «Désormais, c’est plus dynamique et ça nous convient mieux.» Le technicien a aussi réactivé le champ lexical du bloc équipe pour mieux travailler contre le ballon : «On est désormais plus actifs à la perte de balle. La réaction est immédiate pour la reconquête et si on rate cette phase, on sait se montrer patients et forcer l’adversaire à prendre des risques avec le ballon jusqu’à ce qu’il le perde. Ça travaille beaucoup.» Ce boulot, associé au retour en grande forme de Romain Ruffier et à l’émergence d’une charnière très solide P. Simon-Omrani garantit l’aspect le plus saisissant de cette métamorphose : le Racing n’a plus pris de buts depuis 383 minutes. «Pourtant, garantit Brouard, notre marge n’est pas si énorme que ça.»
Surtout contre le Fola, qui reste sur quatorze matches sans défaite au Galgenberg dont… treize victoires. Cette saison, à domicile, l’attaque eschoise tourne à plus de trois buts par rencontre et alors qu’il a pu se permettre de débuter à Mondorf, en semaine, avec un banc Bensi-Hadji-Sinani, il pourrait envoyer au charbon une assez formidable armada sur ce choc. «On a quand même inscrit 40 buts en quinze matches, c’est pas mal, constate Sébastien Grandjean. Là, ça va être une rencontre d’un haut niveau technique. Je n’oublie pas qu’à l’aller, on aurait pu perdre, mais on ira sans pression puisqu’on a un joker et l’assurance de rester leader.» Le RFCU, lui, n’a pas encore ce genre de certitude.
Progrès – RFCU reporté une cinquième fois
Après trois semaines anglaises assez éprouvantes, le Racing et le Progrès, qui devaient rejouer samedi prochain en raison de la nature de leurs prochains adversaires, riches en sélectionnables, ont demandé que soit reporté une nouvelle fois leur match de la 1re journée, prévue ce mercredi. Compréhensive vu le rythme asphyxiant des dernières semaines, la FLF l’a reporté au mercredi 31 mars, jour de Luxembourg-Portugal.
Julien Mollereau