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[BGL Ligue] Le Progrès veut ressusciter à Pâques


L'année dernière, le Progrès Niederkorn de Karapetian avait tout perdu en quelques jours après une défaite face au F91 le week-end de Pâques. (photo Jeff Lahr)

BGL LIGUE (21e JOURNÉE) Voici un an, les Niederkornois étaient battus par le F91, avant de tout perdre en l’espace de quelques jours. Aujourd’hui mal en point, le Progrès ne peut cette fois plus se louper face aux mêmes Dudelangeois. Le directeur général Thomas Gilgemann a été clair cette semaine : «Il faudra marcher sur le F91!».

Voici pratiquement un an jour pour jour, Dudelange venait s’imposer 1-3 au stade Jos-Haupert dans le match au sommet de la BGL Ligue, entre les deux leaders qui étaient jusqu’au coup d’envoi à égalité au classement. C’était le week-end de Pâques, comme cette année. Et dans la semaine qui avait suivi, les troupes niederkornoises, alors entraînées par Paolo Amodio, avaient été tout d’abord sorties de la Coupe à Pétange le mercredi, avant de réaliser un nul du côté de Mondorf qui avait permis aux Dudelangeois de s’envoler vers le titre. En l’espace de huit jours, les hommes du président Fabio Marochi avaient tout perdu, mettant fin au rêve de remporter un titre lors d’une saison pourtant tout simplement fantastique.

On ne sait pas si après la défaite subie à… Mondorf (0-1) le week-end dernier et avant le déplacement mercredi prochain à Dudelange pour les demi-finales de la Coupe, certains dans les rangs niederkornois y ont repensé. C’est peut-être bien le cas de Thomas Gilgemann, le directeur général…

L’ancien défenseur s’est, en tout cas, fendu d’une interview «sans langue de bois» (comme il le disait lui-même) dans notre édition de jeudi, glissant que ce week-end, il «fallait montrer au F91 qu’on était encore bien là». «On devra leur marcher dessus!» avait-il ajouté, égratignant au passage aussi certains joueurs dont le rendement actuel n’est pas suffisant. Une manière de réveiller ceux-ci, voire de les piquer au vif.

«On verra ce que ça donnera ce samedi sur le terrain», expliquait Cyril Serredszum, l’entraîneur niederkornois. «Le Progrès a des ambitions et beaucoup de choses sont mises en place dans ce sens. Du coup, quand les dirigeants ne voient pas sur le terrain la qualité attendue, c’est normal qu’il la réclame…» Car cette fois encore, le Progrès pourrait donc perdre beaucoup en quelques jours. La Coupe mercredi. Mais surtout une place européenne qui est l’objectif minimum du club dans cette saison de son centenaire. Une défaite samedi face au champion en titre verrait ce billet européen s’éloigner un peu. Ce ne sera pas irrévocable, mais ce nouveau coup sur la tête pourrait bien mettre K.-O.

Dudelange voyage avec assurance

Inutile de dire que la tâche des joueurs de Serredszum s’annonce compliquée face à un F91 dans une dynamique totalement différente. Voici un petit mois, le Progrès était toujours dans la course au titre, trois petits points derrière le leader dudelangeois. Désormais, il y a un gouffre (9 points).

Et si les Jaune et Noir sont toujours invaincus chez eux (7 victoires pour 3 nuls), les Dudelangeois, eux, sont bien plus irrésistibles encore hors de leur bases (8 succès, 2 partages) qu’au stade Jos-Nosbaum (5 victoires, 2 nuls et 3 défaites). Et on ne parle même pas de la stat qui dit que le Progrès n’a plus battu son adversaire du week-end sur 90 minutes depuis 2013. Ou bien que le dernier triomphe face à ce F91 au Jos-Haupert date de près de 10 ans (août 2009).

«On doit avoir l’état d’esprit de vouloir les bousculer, leur rentrer dedans», lance Serredszum. «À l’aller, Dudelange avait peut-être mérité son succès, mais je me souviens qu’il avait tiré trois fois en première période pour autant de buts. Dans le jeu, on sait qu’on peut se situer pas très loin d’eux. Du moins si on ne commet pas d’erreurs du genre de celles du match aller ou de la rencontre face à Mondorf le week-end dernier…»

Julien Carette