(16e JOURNÉE) Dans une situation dramatique depuis des semaines, Niederkorn est actuellement le 3e meilleur club de 2021.
Le Progrès Niederkorn a une petite dizaine de joueurs absents et peine à organiser ne serait-ce que des entraînements qui se tiennent. Concrètement, sa situation est pire que celle qui était la sienne en fin d’année 2020 (avec deux joueurs en moins pourtant) et dans ce moment ultra-compliqué, il est quand même en train de se découvrir des ressources qu’il ne pensait pas forcément avoir besoin de mobiliser vu la qualité de son effectif. Ce n’est pas forcément un mal pour lui : certains grandissent en accéléré. Parce que certains de ses jeunes qui étaient encore censés jouer les utilités cette saison ont déjà dû monter au front. Hend est arrivé pour ça malgré son côté juvénile et au rythme qu’il affecte depuis son arrivée, il risque de ne pas rester bien longtemps au pays. Latic et Dublin se sont engouffrés dans la brèche avec un sens des responsabilités acquis dans leur club formateur de Käerjeng. Bah aussi. Au sujet de l’attaquant, Stéphane Léoni disait encore cette semaine qu’il ne comprendrait pas que l’ancien petit hammois ne soit pas appelé avec les espoirs pour les prochaines échéances de début juin.
L’UNA n’a plus battu le Progrès depuis 2014
Niederkorn, ces dernières semaines, a dû arracher deux victoires à Mondorf (1-0) et Etzella (0-1) et un nul compliqué dans le derby differdangeois (1-1) qui pèsent lourd dans son avenir à moyen terme parce qu’elles dégagent un peu son horizon mathématique et sportif avant de recevoir Strassen, ce week-end. L’UNA, ce dimanche, est un peu son premier crash-test avant de se déplacer à Dudelange et de boucler son marathon d’avant semaine internationale. Ses dirigeants, tout à fait raccord avec ceux du RFCU sur le besoin de remettre encore une fois le match en retard qui devait les opposer mercredi soir, mais il y a là un point de bascule. Si les Niederkornois prennent au moins quatre points avant de retrouver quelques joueurs blessés et donc quelques largesses pour faire tourner leur effectif, il y aura matière à se dire qu’ils peuvent encore échapper à la petite catastrophe industrielle. Au cas contraire, on partira pour la désormais fameuse saison de transition à laquelle les dirigeants ont préparé les consciences.
Le programme est toutefois compliqué. Les freins toujours aussi nombreux. Et Strassen pas une victime expiatoire malgré ses quatre matches sans succès. Mais l’UNA n’a plus battu Niederkorn depuis dix rencontres. Son seul et unique succès face au Progrès date de 2014. Mais ces dernières années, c’était un Progrès outillé. Pas démuni et contraint de se bagarrer avec le peu qu’il lui reste comme forces vives. Car, comme l’avoue Stéphane Léoni, être encore en vie dans ces conditions, «c’est un miracle».
Julien Mollereau
Progrès – Strassen, dimanche à 16 h, dispo en livestream sur la page Facebook du Progrès.