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[BGL Ligue] Le Progrès a la rage


Olivier Thill estime que tout est possible pour Niederkorn ce jeudi soir, face à Budapest (Photo d'archives : Julien Garroy).

Après sept défaites consécutives en autant de derbies, Niederkorn semble enfin armé pour inverser la tendance. Et compliquer sérieusement la saison du FCD03?

Les hommes de Paolo Amodio pourraient mettre ceux de Pascal Carzaniga à onze points, ce samedi.

À Niederkorn, on aura du mal à nous faire croire qu’on ne boit pas du petit-lait. Recevoir le voisin differdangeois avec huit points d’avance et un statut de leader du championnat, dans un stade qui sera sûrement très copieusement garni et avec une équipe en état de grâce depuis début août laisse penser qu’il y a moyen, c’est logique, de prendre en une fois et pour solde de tout compte une éclatante revanche après plus de trois saisons de frustrations (sept défaites consécutives en derby).

Sur la forme, ce ne serait que symbolique. Sur le fond, ce serait un coup de maître : renvoyer le voisin à onze points après seulement six journées pourrait déjà sceller quelque chose dans ce championnat, même si Paolo Amodio jure que «ce serait rattrapable».

 

«Que le F91 soit encore derrière début octobre»

On n’en est de toute façon pas là. Le fonds de jeu du FCD03 ne peut en aucune manière être relié à son classement actuel et on ne peut décemment pas faire comme s’il arrivait au stade Jos-Haupert en victime. Loin de là même : il a enfin retrouvé son efficacité offensive contre Rosport (6-1) au moment même où le Progrès, lui, calait un peu sur le bloc bas de l’US Esch (0-1). Ce petit hasard du calendrier fait bien les choses. Il a surtout apaisé l’euphorie ambiante autour des Niederkornois. «Tout le monde croyait qu’on allait gagner tous nos matches 3, 4, 5, 6 ou 7-0, ironise Amodio. Les gens pensaient qu’on allait en passer huit à l’US Esch… Mais là-bas, on s’est retrouvés confrontés à un schéma qu’on retrouvera sûrement souvent cette saison : être dans l’obligation de faire le jeu. C’est une nouvelle aventure pour nous.»

Rentrer dans un derby en étant devant au classement aussi, c’est nouveau. Et sûrement pas désagréable. «En général, on l’abordait avec 4 à 6 points de retard et au coup de sifflet final… on en avait de 7 à 9 à combler», synthétise Amodio, qui n’a qu’une obligation en tête avant les deux prochaines journées et le choc à venir, fin septembre, contre le F91 : «que Dudelange soit encore derrière nous début octobre». Ce samedi, c’est Differdange qui est menacé de mal de crâne à la lecture du classement, lundi. Parce qu’il ne pourrait pas s’arrêter au seul constat qu’une défaite, dans un derby, a des conséquences locales irritantes : le F91 pourrait aussi en profiter pour s’envoler et, cela, ce serait dramatique.

Si le Progrès a la rage après avoir accumulé une frustration énorme de longue date, le FCD03 va lui se battre pour son costume de patron. Il est désormais ouvertement contesté.

Julien Mollereau