L’USH réfléchissait lundi à faire appel à la suite de l’arbitrage de Daniel Mateus. Mais un jet de verre pourrait aussi coûter cher au club.
Le week-end suivant l’annonce des retraites annoncées de Laurent Kopriwa et Alain Durieux, alors que Charles Schaack, patron de l’arbitrage, venait de dire qu’il allait falloir faire monter des garçons en puissance, voilà que Hostert réfléchissait à faire appel à la suite de sa défaite 1-4 contre le RFCU et… un sacré imbroglio autour de l’arbitrage de Daniel Mateus, survenu dimanche.
M. Mateus, qui dirigeait une rencontre de DN pour la troisième fois seulement, a ainsi infligé à rebours un penalty doublé d’un carton rouge pour une sortie genou en avant d’Augustyn sur N’Goma, alors que c’est justement le portier de l’USH qui, en retombant, s’est précipité vers l’attaquant du Racing pour lui porter secours après le choc et alors qu’il semblait très mal en point.
Si les dirigeants du club pourraient encore «entendre» la sanction, c’est la genèse qui leur pose problème : «L’arbitre s’est retrouvé complètement dépassé, analyse Jacques Wolter, le président. Au-delà de toute l’action, sur laquelle il expulse Augustyn alors qu’initialement, il n’avait même pas sifflé faute, M. Mateus fait tirer le penalty alors qu’on était encore à onze sur le terrain et que tout le monde était en train de regarder en direction des bancs parce qu’on procédait à notre changement.»
Un verre de bière sur la pelouse
Sur la vidéo, l’on voit effectivement Trani se diriger vers le banc, pensant que c’est lui, qu’Henri Bossi rappelle alors que Sebastiani, le portier n° 3 est déjà rentré pour se préparer au penalty. Mais c’est en fait Zilli qui devait sortir.
Trani prendra d’ailleurs un avertissement pour avoir, a priori, selon le trio arbitral, cherché à gagner du temps. «Mais le fait est que ce qui s’est passé est contre les règles du jeu. C’est une faute technique», constate Jacques Wolter, au sujet de ce but du 1-3 dans les arrêts de jeu de la première période.
«Nous réfléchissons donc à faire appel. On étudie le matériel à notre disposition. Mais je doute que M. Mateus ait un nouveau match de DN à siffler !» Que se serait-il passé, effectivement, si Sebastiani, parti du bon côté, avait repoussé voire relancé le jeu à onze contre onze ?
Il n’en demeure pas loin que ce derby est loin d’être fini et qu’il se poursuivra encore longtemps dans les tribunaux. D’autant que devant l’incroyable scène se déroulant sur la pelouse, un supporter s’est permis de lancer son verre de bière sur la pelouse, de haut, de loin, en direction de l’arbitre.
Un geste fou qui a passablement énervé Deniz Muric, que l’on entend clairement sur la vidéo, demander à l’un de ses dirigeants en tribune : «Mets-le dehors ! On ne joue pas s’il reste !» Le tribunal fédéral va avoir du travail.