Le gouvernement a envoyé ses préconisations pour la mise en place des tests antigéniques avant la reprise des championnats.
Les clubs de BGL Ligue en savent un peu plus long, à une semaine de la reprise du championnat, sur la façon dont ils vont devoir procéder pour faire évoluer leurs joueurs dans une relative sécurité. Vendredi, comme prévu, le ministère des Sports a envoyé ses préconisations sur la mise en place du protocole de tests antigéniques, qui laisse une marge de manœuvre relative aux fédérations.
Quel est le concept logistique?
Comme nous vous l’annoncions vendredi, la FLF ne jouera aucun rôle dans la distribution des quelque 20 000 tests mis à la disposition des championnats élite de football (DN, Ligue 1 dames, futsal). Pas d’intermédiaire : les clubs adressent leurs demandes directement au ministère des Sports et vont retirer le matériel nécessaire à l’Institut national des sports, rue de Trèves.
Des tests avec quelle régularité?
Sans surprise, le ministère des Sports préconise un test par joueur avant chaque match, si possible la veille de la rencontre. Ce qui signifie, pour les footballeurs de BGL Ligue, que certains se feront enfiler un écouvillon dans le nez jusqu’à sept fois en trois semaines, en février, même si la majorité se «contentera» de cinq. Le ministère a indiqué que ces tests se faisaient sur une base volontaire. Soit, mais c’est relatif. On imagine mal un joueur refuser de se plier à l’exercice par les temps qui courent.
Quel contrôle des clubs?
C’était l’une des inquiétudes de pas mal de dirigeants : la façon dont chacun des clubs va jouer le jeu et si certains ne seraient pas tentés d’inventer ou de cacher des tests positifs. A priori, le fantasme a vécu puisque le ministère fait obligation de suivi des résultats de manière hebdomadaire vers ses services et ceux de la FLF, par le biais d’un journal de bord, qui établira une traçabilité des tests de chaque joueur. Chaque personne testée positive sera d’office exclue pour suivre le protocole sanitaire instauré depuis des mois.
Et on annule quand?
C’est le grand impensé de la fédération depuis le début de la pandémie : elle refuse de fixer un seuil au-delà duquel il est impossible d’envisager de jouer un match. Paul Philipp et ses services ont toujours défendu l’idée qu’il fallait décider au cas par cas. Et encore plus récemment qu’il faudrait, quand l’heure de la reprise aurait sonné, jouer le plus possible et dès que possible. Certes mais alors que l’épidémie rebondit, l’angoisse des clubs, c’est de se voir fixer un cap, c’est-à-dire des quotas. Le gouvernement l’a préconisé lui, même s’il laisse les différentes fédérations de sports collectifs prendre leurs responsabilités sur la question : c’est trois. Trois cas, et on annule. Sur ce sujet notamment, la FLF doit encore prendre ses responsabilités et se prononcer.
Julien Mollereau