(16e JOURNÉE) Dans un bras de fer d’une intensité folle, le Fola l’a emporté contre un RFCU diablement bon mais qui s’arrête là, à quatre victoires consécutives.
Sous le soleil ou sous des trombes d’eau, ce Fola – RFCU n’aura pas été que d’un exceptionnel niveau technique. Il aura aussi valu pour la capacité de deux entrejeux à se mettre des bâtons dans les roues à tour de rôle, à pressurer et essorer les porteurs de balle adverses, à les pousser à l’excellence ou à des erreurs fatales. Pimentel qui ne met pas le pied devant Ikene? Soixante mètres plus loin – et bien que Cabral freine le plat du pied de Mabella, seul face à lui – c’est l’égalisation (1-1, 32e). Pimentel laissé libre de trouver Hadji à l’entrée de la surface, légèrement décalé à l’entrée de la surface? Tir croisé imparable des seize mètres pour une reprise de commandement très temporaire à la 42e; puisque 120 secondes plus tard, Mabella est dans la surface pour propulser sous la barre, un centre légèrement dévié de J. Simon (2-2, 44e).
Cette mi-temps d’une richesse folle était pourtant partie sur des bases curieuses et quelques malentendus. Le RFCU n’est pas parvenu à profiter de trois ballons en retrait vraiment bancals à destination de Cabral dans les trois premières minutes, mais le Fola a exploité à fond le «black-out» de P. Simon sur un petit ballon mal négocié en position de dernier défenseur devant ce tueur de Hadji (1-0, 5e). Mais c’est bien parce qu’entre les deux surfaces, le jeu est dense, qu’on y montre les muscles, que ça gicle, que ça tacle, que ça récupère le ballon, que ça le perd, que le Fola décide de se passer de Correia à la pause pour muscler son entrejeu avec Caron.
Le RFCU a eu des occasions de revenir
Voilà qui va permettre au leader de repasser devant (après avoir rasé le montant, Sinani rôde au bon endroit pour pousser au fond quand Nyssen croit avoir repoussé un centre dangereux, à la 55e), mais aussi de faire le dos rond pour résister à un troisième retour du club de la capitale. Alors certes, Ruffier devra se montrer solide pour remporter deux duels face à Hadji (62e) puis Bensi (84e), mais il y avait plus matière à craindre une égalisation qu’à espérer un break, en fin de rencontre, pour le leader. Les preuves : Nakache ne s’est pas assez couché, absolument seul aux six mètres (59e), Holter a raté un plat du pied assez simple seul au deuxième poteau, sur coup franc (70e), tandis que Mabella a lui aussi craqué seul devant Cabral (75e).
Le coup de frein, pour le Racing, est dommageable à sa quête d’un retour au premier plan. Alors que le Progrès, main dans la main avec lui (les deux clubs doivent d’ailleurs encore s’affronter en match en retard), s’est imposé dans les derniers instants contre Strassen, le club de la capitale doit réduire son train d’enfer après quatre victoires de rang. Mais sur ce qu’il a montré au Galgenberg, il s’agit juste d’un bref ralentissement.
Julien Mollereau