[BGL Ligue] Le F91 se reprend bien, première pour Mondorf et pas de vainqueur dans le derby du Nord

Tombeur du RFCU, Dudelange a signé son premier clean sheet de la saison (toutes compétitions confondues), Mondorf a lancé la sienne en dominant Käerjeng dans une pluie de buts et les Nordistes se sont neutralisés. Match très propre aussi de Pétange, même si Strassen lui a causé quelques soucis.

F91 – RFCU (2-0)

Cette rencontre entre deux formations aux dynamiques similaires depuis l’entame de cet exercice 2023/2024 (1 victoire et 1 défaite chacune et que seul un but sépare au classement avant le coup d’envoi) ne tarde pas à s’emballer. Après quatre petites minutes passées sur le pré, Agovic croit ouvrir le score en déviant avec malice une frappe de Schaus. Mais le numéro 10 local est signalé en position de hors-jeu. Dans la foulée, Le Roy intervient sur un tir plein axe de Bojic (7e), avant de se rattraper en sortant avec autorité devant Agovic, à la suite d’une mauvaise relance de sa part (14e). Puis les débats s’équilibrent davantage et aucune des deux équipes ne semblent être en mesure de prendre les devants au tableau d’affichage. Ce n’était sans compter sur cette double-erreur du duo Duriatti-Eren après un centre anodin de Freire.

Celle-ci profite à Agovic : à l’affut, le Dudelangeois vient nettoyer la lucarne de Le Roy en décochant un missile du droit (1-0, 33e). Un peu plus de dix minutes plus tard, Hadji, à la réception d’un long ballon de Decker, se fend d’un superbe enchaînement pour doubler la mise (2-0, 44e). Au retour des vestiaires, les joueurs du RFCU vont sérieusement se compliquer la tâche lorsque le capitaine Skenderovic, coupable d’un geste pas clair aux abords de sa surface de réparation, est exclu pour une main (49e). Si le F91 a plusieurs occasions d’enfoncer le clou comme sur ces tentatives de Schaus (62e), Bojic (78e) ou encore Agovic (84e), plus rien ne sera marqué. Les hommes de Jamath Shoffner s’imposent logiquement avec à la clé, leur premier clean sheet de la saison (toutes compétitions confondues).

Charles Hoffsess

 

Mersch – Wiltz (1-1)

Après deux défaites consécutives, les coachs avaient décidé de chambouler leur onze de départ : trois changements côté local, six chez les visiteurs. C’est avec une énergie nouvelle que les acteurs débutent donc la partie et les minutes initiales sont riches en actions dangereuses. Malget, en reprenant de la tête un corner de Romeyns, ne rate la cible que de peu (6e). A la 8e, Dadashev lance en profondeur Rodrigues. Le tir à ras de terre de l’attaquant s’écrase sur le poteau du but gardé par Schon. Et puis l’élan fond dans la grande chaleur et le match se cantonne au milieu. Mersch va ouvrir le score peu avant la mi-temps. Une passe en retrait trop courte de Ngwisani pour Schon arrive chez Bresch qui, d’un tir des seize mètres met le ballon dans le but vide (1-0). Contre un adversaire transparent, l’équipe locale gère facilement cet avantage pendant de longs moments.

Après le thé, pendant plus de vingt cinq minutes, il ne se passe absolument rien sur le terrain. Lusala avec un solo dans le couloir droit réveille les siens (73e). Dans la foulée, une frappe du même Lusala est déviée sur la ligne par Sacko. Le ballon atterrit chez Philipps qui, des cinq mètres ne trouve pas l’ouverture. Wiltz continue sa marche en avant et va être récompensé : Cavagnera de loin avec une frappe sèche égalise à la 82e. Alors que le Marisca réclame un penalty sur une action litigieuse avec Rodrigues, l’arbitre montre le jaune au joueur local. Mersch terminera à dix car Meyong voit rouge pour une faute peu évidente sur Ovi qui ajoute de la théâtralité (87e). Ce même Ovi aurait dû donner la victoire aux siens (90e+7), mais Moussima avec un réflexe inouï garde le nul.

Georges Bassing

 

Mondorf – Käerjeng (5-3)

Ceux qui voulaient des buts et du spectacle ont bien fait de se rendre au stade John Grün. Les deux équipes avaient un seul objectif : décrocher le premier succès de leur saison respective et surtout mettre fin à leur série de défaites. Dans ce contexte là, ce sont les visiteurs qui prennent les devants. Dès la huitième minute de jeu, Rocha profite d’un service de Baillet pour s’en aller tromper Machado (0-1). Mais les hommes de Manu Correia ont de la ressource et n’abdiquent jamais. Au quart d’heure de jeu, le très remuant Abdelkadous mystifie le portier adverse pour remettre les locaux sur de bons rails (1-1). Le milieu offensif droit de l’USM donne des idées à Gassama qui inscrit un but et se rachète par la même occasion de son pénalty manqué à la 6^ème (2-1, 20e). La partie est totalement folle. Et Siebenaler remet les deux formations à égalité d’une tête victorieuse (2-2, 32e).

Décidemment, les Dieux du foot avaient décidé qu’il n’y aurait aucun répit dans cette rencontre et Gassama signe le doublé quatre minutes plus tard (3-2). En seconde période, le rythme est toujours aussi soutenu malgré la chaleur qui s’abat sur la pelouse. Seuls les buts pleuvent encore. Boutrif, en attaquant de pointe modèle donne l’exemple aux siens en faisant trembler les filets pour le 3-3 (52e). Mais Gassama, dans une forme étincelante, redonne une nouvelle fois l’avantage aux siens en s’offrant un triplé (4-3, 64e). Finalement, c’est Jean-Paul Kumbi et son double mètre qui vient sceller la victoire de Mondorf en sautant plus haut que tout le monde sur un corner bien botté par son coéquipier Schmit (5-3, 76e).

Jocelin Maire

 

Pétange – Strassen (2-2)

L’UNA a assumé de jouer à cinq derrière, avec une très bonne idée : mettre Pimentel à droite, en face d’Abreu. Le souci, c’est que le Titus a plein d’autres moyens de faire mal. Si Strassen a vu Azong buter sur la main ferme de Barrela (23e) et Perez raser la lucarne de demi-volée (39e), Stumpf va expédier un ballon enveloppé du gauche parfait en lucarne opposée depuis l’entrée de la surface (35e) et Merk, dans les six mètres, piquer une tête et transpercer Özcan (2-0, 45e) là où Benteke, dans la même position, avait fait briller le gardien strassenois (31e).

L’UNA ne rend pas les armes, loin de là. Et quand Schneider accroche Azong du bout du pied, ce dernier se faisant justice sur pénalty (2-1, 67e), il y a comme l’ombre d’un doute. D’autant que le Titus ne peut même pas s’en remettre à un Abreu qui passe à côté de son match. Heureusement pour Pétange, Strassen va se montrer maladroit dans les derniers gestes, avec en point d’orgue le raté de Shala, en bonne position, qui touche le poteau et à la récupération, Azong qui s’emmêle les pinceaux (73e). En toute fin de match, Özcan  s’offre un réflexe hallucinant sur une volée de Merk, pour, croit-on, garder au score des proportions plus justes (90+1). Sauf que cela sera décisif : à la 94e, dans le dos de la défense, un bon Perez se récompense en jaillissant pour égaliser (2-2). Mérité.

Julien Mollereau