La lanterne rouge de DN va encore célébrer les fêtes de fin d’année à son terrain du Cents. Et ce n’est peut-être pas près de changer.
Depuis le temps qu’ils en parlent, depuis le temps qu’ils ne voient rien venir… Et pourtant, cela fait un bout de temps que les Benfiquistes sont à la ramasse au niveau infrastructures et que, de loin en loin, leurs dirigeants reparlent pour faire bonne mesure du nouveau stade qu’on leur a promis depuis une petite décennie, avec quelques milliers de places assises. L’idée serait depuis enterrée et Hamm coincé.
Il a en effet à sa disposition l’un des «stades» les plus délabrés de Division nationale et de Promotion d’honneur réunies, l’un des derniers à ne pas avoir subi de rafraîchissement majeur. Il n’y a bien que Rosport et Strassen qui puissent encore être catalogués, comme lui, plus dans la catégorie des «terrains à main courante», mais le Victoria a au moins eu le bonheur de se voir doté d’un terrain d’entraînement qui améliore grandement son ordinaire, à Rallingen, et l’UNA a lui de vraies garanties en main, quant à un déménagement prochain.
Hamm, lui, n’en a plus aucune. Il en était même arrivé récemment à commencer à parler réfection du Cents tant les espoirs d’ailleurs sont devenus vagues et lointains. Paulo Lopes, selon nos informations, serait allé démarcher la commune afin de faire procéder à des réajustements basiques dans son bloc vestiaire, mais aussi, en rêvant un peu, à la pose de sièges supplémentaires, voire d’un toit sur ses tout petits gradins en béton. «Améliorer le confort est une nécessité pour l’intérieur, reconnaissait il y a peu le président hammois du bout des lèvres. Le reste, vu la conjoncture actuelle, je n’y crois pas trop. Les budgets sont serrés en ce moment, il faut l’accepter.»
Pourquoi pas le Mathias-Mamer ?
Admettre l’évidence en cette fin d’année 2020, à savoir que les réfections à mener dans un stade qui en a cruellement besoin sont à peine plus pertinentes que la construction d’une nouvelle enceinte, c’est bien beau. Mais cela n’empêche pas de se poser deux questions. Pourquoi cela n’a-t-il pas pu être fait avant? Quelle alternative le RM Hamm Benfica a-t-il? D’aucuns ont déjà posé des constats valables tant pour une question que pour l’autre : Hamm, peut-être trop communautarisé pour pouvoir se faire entendre comme il le pourrait, n’a pas non plus la souplesse qui lui permettrait, par exemple, d’aller rebondir dans les infrastructures du club avec lequel il a fusionné en début d’année, Mühlenbach.
L’argument d’un terrain en mauvais état aurait été avancé, mais procéder aux réfections nécessaires pour bénéficier d’une pelouse honnête serait sûrement moins coûteux que de faire du Cents un stade digne de ce nom. Le stade Mathias-Mamer, doté d’une capacité de plus de 300 places assises, suffirait amplement, en situation sanitaire normale, à absorber la moyenne de spectateurs du club.
Pour l’heure, cela ne demeure qu’un problème annexe du RM. Il fait partie de ces nombreux clubs qui fonctionnent sur le principe du louage d’ouvrage, perd ses sponsors par pelletées et constate que «l’État tarde à aider les clubs, râle Paulo Lopes. Il y a cinq millions à distribuer, mais on ne sait pas encore qui va recevoir quoi.» Quand on ne sait pas encore si l’on pourra garder tout le monde en hiver, forcément, la question du stade prend une importance toute relative, mais tout laisse croire que, de toute façon, Benfica y sera encore longtemps et dans des conditions précaires. L’affaire commence à en lasser certains. À peine arrivé en provenance de la Jeunesse, le directeur sportif Pascal Molinari, a priori pas totalement satisfait par la politique sportive et les perspectives d’avenir, se serait décidé à étudier d’autres projets. Cela va-t-il ouvrir la porte à certains départs ?
Julien Mollereau