L’attaquant pétangeois a échappé à une fracture, mais il aimerait qu’on protège mieux les joueurs.
Alors que Grégory Adler, artiste souvent ciblé par les défenseurs, s’est souvent plaint au fil de ses clubs (Hostert, F91, Jeunesse…) de ne pas être assez protégé, c’est au tour de l’ailier du Titus de monter au créneau après s’être fait découper à Hostert.
Ça en avait agacé quelques-uns, ces dernières années, quand Grégory Adler, petit génie irritable de la DN, acceptait de s’emparer des micros que la presse lui tendait avidement pour le laisser démonter «les bouchers de la DN», et s’étonner que les arbitres «ne protègent pas plus les créatifs».
C’est comme ça, c’est injuste, mais les dribbleurs, tout le monde les aiment quand ils créent sur un terrain, mais personne ne peut plus les souffrir quand ils s’étonnent de prendre trop de coups. Eh bien hier, alors qu’Adler a été remercié à Strassen et a (re)filé à Amnéville, laissant orphelins les journalistes avides de coups de gueule, c’est un autre de ces gamins capables de déstabiliser une défense sur un coup de rein qui a pris le relais : Artur Abreu.
«Vraiment triste qu’un arbitre ne mette pas un rouge pour ça!»
L’attaquant de Pétange s’est fait proprement découper, dimanche, à Hostert. Heureusement pour la caste des défenseurs dits virils, il s’agissait cette fois d’un autre attaquant, le nouveau venu Corenthyn Lavie.
Abreu, du coup, a passé un peu plus de temps à s’occuper du corps arbitral et, donc, de Monsieur Pires, coupable à ses yeux de ne pas avoir sanctionné le geste dans de justes proportions : «C’est vraiment triste qu’un arbitre qui se trouve à cinq mètres de l’action ne mette pas un rouge pour un geste comme ça! Je ne veux pas dire du mal, mais bon, leur joueur savait pertinemment qu’il n’aurait pas le ballon. Il s’est excusé juste pour être sûr de ne pas avoir le rouge, quand il a vu que l’arbitre arrivait pour le sanctionner. Heureusement qu’il lui donne au moins un jaune, sinon moi, j’arrête le football!»
Une semaine d’arrêt
En attendant, Abreu, rassuré par les radios pratiquées dimanche soir (rien de cassé), va a priori arrêter le foot pour une petite semaine, faisant l’impasse sur la réception de Hamm. Il ne s’en plaindra qu’à moitié : lors de la phase aller, il avait déjà dû sortir de la même façon, soutenu par deux kinés, au Cents, après que Lelé Mendes (déjà un attaquant, tiens) se soit essuyé les crampons bien haut sur son genou, s’en tirant lui aussi avec un simple avertissement.
«Les arbitres doivent nous protéger, assène Abreu. À Hostert, je subis déjà trois ou quatre fautes avant celle-là, sur des duels où les joueurs ne jouent pas le ballon mais le joueur. Alors oui, c’est un peu de la faute de l’arbitre aussi!»
Julien Mollereau