Retour à l’entraînement pour toute la DN ou presque, ce lundi 3 janvier au soir. Les réfractaires au vaccin se sont quasi évaporés, mais certains n’ont pas encore leur deuxième injection. Et de nouvelles règles sont apparues.
On les avait quittés mi-décembre avec bien plus d’une centaine de non-vaccinés sur les 16 clubs de l’élite. C’était monumental et chez les dirigeants, les sentiments allaient du très inquiet au circonspect.
Pour verrouiller leurs effectifs, certains n’ont ainsi pas hésité à taper du poing sur la table et au Fola (qui sera l’un des rares clubs du pays à ne reprendre que ce week-end), par exemple, on a ainsi demandé aux six à huit non-vaccinés de s’engager par écrit à faire le nécessaire durant la trêve hivernale. Et tout le monde a marqué son accord.
Tous les clubs n’ont pas, a priori, de telles certitudes. À Hostert, Henri Bossi dressera un bilan, ce soir, des joueurs sur lesquels il pourra effectivement compter. Début décembre, le technicien en dénombrait plusieurs, de réfractaires. Son président, Jacques Wolter, ne se dit pas trop inquiet puisque les retardataires ont «dit qu’ils le feraient et il reste juste à espérer que quatre ou cinq ne l’auront pas oublié».
Mais les nouvelles dispositions tombées en toute fin d’année et imposant aux sportifs du pays d’avoir leur booster pour jouer et s’entraîner risque de poser problème à pas mal de monde : «Nous, on n’en a que deux ou trois, des joueurs qui ont leur booster.»
Moralité : l’USH va passer quasiment toute sa fin de saison à voir ses joueurs testés cinq à six fois par semaine, en attendant que s’écoule le temps nécessaire à l’inoculation de la troisième dose.
Cinq à six tests naseaux par semaine ?
Wiltz aussi, s’y prépare. Dans le Nord, il paraîtrait qu’on a fait des stocks de tests rapides qui seront également très utiles puisque pas mal de joueurs ont complété leur schéma vaccinal (sans booster) en toute fin d’année seulement. Si c’était l’unique problème…
Les dirigeants ont perdu l’un des gardiens, le Belge Gilles Deusings, qui ne veut pas se faire vacciner et vu survenir également des annulations de matches amicaux, notamment en provenance des pays frontaliers, où pas mal d’équipes n’appartenant pas à l’élite présentent encore beaucoup de joueurs insuffisamment vaccinés.
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«C’est certain, la préparation va être chamboulée», reconnaît Jacques Wolter. «D’autant que vaccinés ou pas, il y aura une vague de positifs qui va déferler sur la DN avec les retours de vacances.» À Mondorf, Arno Bonvini n’a même pas besoin d’aller jusque-là pour anticiper les soucis.
Le technicien, dont le club comptait parmi les mal lotis de la vaccination, est rassuré sur le fait que ses garçons ont joué le jeu, mais trop tardivement :
«De mon côté, il va falloir que je me fasse un planning parce que six joueurs au moins vont devoir recevoir leur deuxième injection en janvier et que je ne sais pas quand je pourrai compter sur eux à l’entraînement. Je ne peux pas m’embarquer dans des amicaux avec seulement 15 joueurs!». Début février, à la reprise, il risque d’y avoir de sacrées disparités dans les préparations.
Les gros clubs pas sereins
Le F91, leader, se faisait lui du souci pour tous ses non-vaccinés, dont le refus d’aller se faire piquer aurait pu fragiliser sa quête de titre. Il n’est pas encore complètement rassuré.
Gerry Schintgen, son président, concède que si la plupart des joueurs ont a priori plié devant les arguments, l’attaquant Adel Bettaieb ne semblait pas encore absolument certain de suivre le mouvement.
Differdange aussi, s’inquiétait pour son secteur offensif. Pedro Resende est resté très discret sur l’état des lieux, hier, laissant tout de même entendre que deux joueurs posaient toujours problème.
Aurélien Joachim serait bien l’un d’eux. En compagnie d’un autre joueur très expérimenté de l’attaque, voire un gardien. Bref, la rentrée sera compliquée.
Julien Mollereau
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