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[BGL Ligue] L’angoisse du petit but d’écart ressurgit


Les supporters du Fola vont-ils encore trouver des raisons de s’arracher les cheveux ? (photo Jeff Lahr/Tageblatt)

Le Fola, champion des défaites par un petit but d’écart ces deux dernières saisons, a repris ses «bonnes» habitudes, à Rosport (1-0) dans un match qui aurait pu (dû ?) faire nul.

Quand on perd un tiers des 30 matches d’une saison régulière par un tout petit but d’écart, on apprend vite que oui, c’est grave. Bien plus que les terribles raclées (6-0 contre Mondorf, 5-1 contre Differdange, 4-0 contre le F91 et le Progrès). Le Fola, en 2023/2024, avait perdu dix rencontres de la façon la plus minimaliste qui soit, de la même façon, dramatiquement idiote dont il a inauguré son exercice 2024/2025 à Rosport : défaite 1-0 avec un but concédé à la 80e minute sur une phase arrêtée. On est début août et déjà, voilà poindre le retour d’une question à l’arrière-goût amer en bouche : les choses vont-elles, encore, se répéter ?

Après tout, en 2022/2023, c’était déjà à l’occasion de neuf sorties différentes que les Eschois avaient raté de peu l’opportunité d’arracher un point, n’en prenant aucun. Une habitude bien locale en somme. Y être presque, mais pas du tout, au coup de sifflet final.

On sait comment cela s’était terminé, les deux fois. En long calvaire de plusieurs mois. Mais aussi en l’adoption de comportements de guerriers pour assurer le minimum vital. Pour finir en barrage inespéré (et gagnant) dans un héroïsme qui finira bien par construire des joueurs capables de s’installer et poser les bases d’une reconquête. Mais en attendant, aujourd’hui, tout le monde au club signerait pour se maintenir à l’arraché en mai 2025 quitte à en passer, encore, par une confrontation directe avec un club de PH, dans un match couperet. Cela dit, tout le monde accepterait aussi de s’en sortir autrement. En faisant enfin des nuls (seulement six en 60 matches de BGL Ligue, depuis août 2022), par exemple, quand c’est possible. Grappiller point par point, le secret pour éviter de se retrouver barragiste ?

«On ne pense pas que l’histoire va se répéter»

À la Party-Rent-Arena, dimanche, contre Rosport (1-0, but de Marques) le club doyen n’a «pas eu de chance. On a même eu de la malchance», sourit Pascal Welter, directeur sportif des grandes années de titres (2013, 2015, 2021) qui a eu le temps, depuis, de devenir philosophe. Contre le Victoria, son Fola a touché une fois le poteau et inscrit deux buts refusés pour hors-jeu. «Sur l’un, il n’y a pas de doute. Sur l’autre, notre buteur nous assure qu’il est couvert.» Welter a suffisamment d’expérience : il a appris à ne pas se disperser et a même loué, pour le coup, «la bonne qualité de l’arbitrage».

Sa priorité est ailleurs. Lui a 57 ans et pas mal de kilomètres au compteur. Mais le week-end dernier, sept des garçons qui ont porté le maillot rouge et blanc avaient 20 ans ou moins. Et ce sont eux, qui sont sur le terrain. «Ils doivent grandir vite, les exhorte Welter. On ne pense pas que que l’histoire que nous avons vécue les deux dernières saisons va se répéter. Mais ils doivent apprendre de leurs erreurs plus rapidement que la saison passée. Ils sont fougueux mais commettent des fautes bêtes.»

Prendre un but sur un coup franc évitable et en laissant un adversaire seul, c’est «une faute bête». C’en est même deux. Et c’est dangereux alors que se présente Differdange, ce week-end*. En août 2023, le FCD03 avait claqué le Fola 5-1, inscrivant trois buts sur phases arrêtées. «Eux sont super forts sur phases arrêtées. Donc doit se corriger en une semaine», tance Welter. Tant de matches se décantent comme ça, désormais, que les gars de Stefano Bensi n’ont finalement même pas eu le temps d’en rester à ce sentiment qu’en préparation, ils n’ont pas si souvent été sanctionnés que ça sur phases arrêtées…

Pascal Welter se rappelle aussi que la saison passée, ses hommes ont gagné pas mal de rencontres par un but d’écart, sept pour être précis. En fait, TOUS ses succès ont été acquis ainsi. Pourtant, alors qu’on vient seulement de reprendre, il n’y a qu’un seul adage footballistique qui vaille la peine d’être rappelé avec force sur les hauteurs du Galgenberg : quand on n’a pas les moyens de gagner un match, il faut savoir ne pas le perdre…

* Le match, initialement prévu samedi à 18 h, sera finalement disputé le dimanche à 16 h en raison d’une manifestation organisée au Galgenberg.

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