Deuxième match plein de maîtrise pour un Niederkorn carrément impressionnant dans sa gestion de la verticalité.
LeProgrès a tout fait vite, ce dimanche contre la Jeunesse, y compris ouvrir le score au fil d’une action sur laquelle personne n’a tergiversé : Jousselin a cherché Durban à l’entrée de la surface, Burban a frappé tendu en première intention, Amodio a constaté les dégâts (1-0, 6e). La Vieille dame était venue avec des intentions, même si limitée par les blessures. Mais comment rentrer dans les duels et exister quand Niederkorn maîtrise déjà à ce point ses gammes dans les transitions. C’est précis, ça va vite, c’est vertical. Chaque offensive ou presque accouche d’une frappe et à la pause, les hommes de Strasser ont tiré plus d’une fois toutes les quatre minutes.
Fatalement, cela va finir par coûter un deuxième but aux Eschois, déstabilisés par un raid solitaire de Duate, qui va décaler Schmid de l’autre côté de la surface. Crochet court, frappe du gauche en lucarne opposée (2-0, 44e).
L’expulsion de Lybohy n’y changera rien
À grand renfort de changements (trois), Arnaud Bordi tente d’aborder un peu mieux la seconde période et Teixeira rase le montant sur un coup-franc des 18 mètres. Mais la physionomie ne change guère et les Niederkornois semblent pouvoir accélérer dès qu’ils l’ont décidé. Sur un dédoublement à l’entrée de la surface côté droit du but gardé par Amodio, Bah trouver ainsi un centre fuyant et il s’en faut d’un souffle pour que Burban ne pousse au fond, seul dans les six mètres (57e).
Il n’y avait qu’un coup du sort qui pouvait remettre la Vieille dame dans la partie. Il tombera quand Lybohy, en bisbille avec Larrière, prendra un deuxième jaune pour être retourné au contact après un coup du milieu de terrain eschois. Larrière lui-même aura, un millième de seconde, la sensation d’en profiter à plein sur un tir flottant qui file sous la barre. Le temps de voir Latik dégaîner une main ferme pour claquer en corner (72e). La punition pour ce manque de réalisme est instantané : Burban lance Bah en contre, dont le centre est dévié du bout du pied par Garos dans son propre but (3-0, 73e). Le Progrès, c’est costaud.
Julien Mollereau