Le Victoria, sans réel attaquant de pointe à disposition, réussite un festival offensif sur le terrain d’Hostert et prend le leadership.
Jeunesse – Käerjeng (1-1)
Le premier match de la saison est toujours difficile à juger, mais souvent l’on reçoit une indication. À la Frontière on voit surtout une équipe de Käerjeng sans complexe, qui joue crânement sa chance, la Vieille Dame a beaucoup de mal à poser son jeu. Malgré tout, les Bianconeri ont deux grosses occasions de buts par Todorovic (19e) et Klica (33e) sur lesquelles Gonzalez sort le grand jeu.
Le promu laisse bien circuler le ballon, Gerson est très solide derrière et Dieye se montre très remuant devant en attaque. Sur un coup-franc, il teste Sommer, qui d’une claquette dégage en corner (31e) avant de manquer l’ouverture du score en ratant sa reprise (36e).
L’expérience du jeu est surtout à mettre au crédit du promu qui, même en étant dominé, arrive à faire le dos rond tout en restant compact derrière. En plus l’UNK a tout pour faire mal en contre, Bellali (53e) et Dublin (72e) sont tout près de trouver les filets de Sommer. Peu avant, Käerjeng avait trouvé l’ouverture du score grâce à Maison, qui a profité d’un énorme travail de Bayilu (0-1, 69e).
On ne voit pas comment la Vieille Dame peut revenir, mais tout d’un coup Omosanya déclenche une superbe frappe de l’angle de la surface en pleine lucarne opposée (1-1, 80e). La fin de match est très palpitante, le promu a encore deux occasions par Mabwati (82e et 90e+2), mais ses frappes manquent de précision. La Jeunesse s’en sort (très) bien.
Fabrice Baur
Hostert – Rosport (1-4)
Hostert accueille le Victoria pour sa première cette saison, et la rencontre débute avec un rythme très équilibrée, alors que les supporters des visiteurs mettent une énorme ambiance. Très rapidement toutefois, Rosport prend l’avantage, par l’intermédiaire de Kyereh. Steinbach lance son coéquipier en profondeur, et ce dernier ne se fait pas prier sur la première occasion du match (0-1, 6e).
Dans la foulée, Steinbach plante presque le deuxième but, avec une magnifique frappe de loin sur la barre. Hostert a la possession, mais ne parvient pas à se projeter efficacement, alors que le Victoria profite des contres.
Dès le retour des vestiaires, les hommes de Forkel plantent encore. Sur un nouveau caviar de Steinbach, cette fois sur coup-franc, Faldey peut pousser au fond depuis le second poteau, Da Silva ne peut rien faire, Victoria prend le large (0-2, 49e).
Cela a cependant réveillé les hommes de Thomé, qui poussent, mais les visiteurs défendent et tiennent bon. Même constat à l’heure de jeu, Hostert ne parvient pas à suffisamment déranger la défense rosportoise, et pire même, puisque les visiteurs obtiennent un pénalty à vingt minutes de la fin. Arslan se fait faucher par Derbali. Steinbach s’en charge (0-3, 70e). Les joueurs du Victoria reculent alors pour gérer le résultat et Hostert pousse, et pourtant, c’est encore l’équipe de la Sûre qui sale la note. Marques s’impose du côté droit jusqu’à la surface, et sert parfaitement Ferreira, qui marque dans le petit filet (0-4, 81e).
Malgré l’évidente défaite qui les attend, les hôtes continuent de pousser pour au moins aller chercher le but de l’honneur. Et, finalement, il finit par arriver dans les dernières secondes de jeu, avec une tête imparable de Letiévant aux onze mètres (1-4, 90+4). Grosse victoire pour le Victoria et grande fête des joueurs avec leurs supporters.
Alessio Frappini
Swift – Pétange (0-0)
Il règne un sentiment d’inconnue avant d’aborder ce match, entre deux équipes qui ont décidé de la jouer discret pendant la période estivale. Le Swift entame sa rencontre de manière enthousiasmante, avec l’impact de son latéral Nguinda. À l’issue d’une nouvelle impulsion qui débouche sur un centre, l’intervention de Sissoko est plus que douteuse (16e). On réclame une main sur le banc, mais les protestations ne seront pas entendues.
Le Swift continue cependant de mettre la pression, et ce même Sissoko se voit très proche de signer un csc, sur un coup franc piégeux (27e). Au global, les nouvelles têtes ont fière allure, mais la réussite les fuit. Kaloga, très précieux dans l’impulsion des attaques, glisse un parfait ballon, après un contrôle orienté de la poitrine maîtrisé. En déséquilibre, Ninte ne peut cadrer la frappe (58e).
Pétange ne se laisse pas abattre, et montre un autre visage dans ce second acte. Schaus se procure quelques opportunités, lancé dans le dos de la défense, mais infructueuses. Les deux entrants de Pétange, Ali et Hemkemeier, signent aussi une entrée remarquée avec une attaque à 2, fuyant le cadre de Dupire. Même si le Titus finit fort sa rencontre, Hesperange pourra se sentir lésé lors de cette première sortie.
Thomas Alvarez
Canach – Mamer (2-3)
Les deux nouveaux promus ont donc retrouvé après une longue absence l’élite. Et puis il y a aussi le retour dans le foot luxembourgeois de Maurice Deville qui aurait d’ailleurs pu être payant dès la minute initiale, mais l’ancien joueur professionnel, trop surpris, met à côté. Douche froide pour les locaux peu après : un coup franc de Teles est repris au centre de la tête par Rapaille, pourtant pas le plus grand, et Roulez ne peut que constater les dégâts. Si Deville laisse encore inexploitée une bonne occasion à la 14e, il devient passeur décisif huit minutes après quand il sert sur un plateau Perkovic qui n’a plus qu’à terminer le job.
Le match, agréable à suivre, ne manque pas de piment. Parreira, sur coup-franc, ne trouve que la transversale et Laborie aurait presque surpris son propre gardien, sorti loin de sa cage (25e, 30e). Quand ce même Laborie commet une faute de main, l’arbitre siffle penalty transformé par Teles (1-2, 37e).
La défense de Canach vacille à chaque fois que les visiteurs se retrouvent en attaque. Trop tendre au duel et trop approximatif dans le jeu de tête, ce secteur paraît être le tendon d’Achille des locaux. Une énième erreur défensive permet à Baillet après un une-deux avec Rapaille, d’augmenter l’avance et ceci d’une frappe sèche des seize mètres (1-3, 56e). Mamer a fait le break et laisse maintenant l’initiative à son adversaire, qui monopolise le ballon sans pour autant porter le danger devant le but de Rao jusque dans les arrêts de jeu. Quand Freire fauche alors Gomes, Deville transforme le penalty pour établir le score final (2-3).
Georges Bassing